C’est un tribunal de procédure judiciaire qu’a dressé la web-télévision Tempo Africa ce 5 juin. Dans l’émission les deux vedettes ont nom : Docteur Nathanaël Kiti et l’ancien Ministre de la justice, Valentin Djènontin. Après plusieurs éléments plutôt contradictoires indexés, les deux invités ont martelé que la nouvelle loi électorale issue de la plénière du mardi 2 mai 2020 n’est pas une loi interprétative comme l’ont prétendu les députés.
Quant à la décision de la Cour constitutionnelle, Nathanaël Kiti y voit une « acrobatie faite de mensonges ». La décision, relève le Docteur en droit, est touffue de contradictions. Par endroit la cour Djogbénou dit qu’elle est modificative et ailleurs elle conclut que la loi est interprétative. C’est sans précédent mais un précédent grave arrache Djènontin qui on le sait n’est pas du tout tendre avec le pouvoir Talon quand il s’agit d’atteinte à la démocratie. Avant d’enchaîner sur les préalables, »les fondamentaux, les notions de non rétroactivité de la loi qui s’apprennent en première année de droit ». Il déplore aussi que de grands professeurs, de grands avocats ont entouré le chef de l’Etat et se permettent « de faire des acrobaties…pour mentir publiquement ». « C’est un précédent grave, un précédent dangereux » selon lui. Il y a tellement de contradictions. « On a innové mais on a mal innové » fait-il savoir. L’ancien garde des sceaux va conclure en demandant aux autorités pour la prochaine rentrée universitaire, de supprimer de toutes les universités du Bénin la faculté de droit. Pour lui, aujourd’hui former des étudiants en droit au Bénin n’a plus de sens.
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