L’administration est une continuité. On vient d’en avoir la preuve avec la prise de fonction par le tout nouveau préfet du Littoral, Alain Orounla qui s’enroule dans ses décisions.
Débarqué du gouvernement, à un moment où personne ne s’y attendait, le successeur du bouillant et rugissant Modeste Toboula à la tête de la préfecture du Littoral, tisse l’ancienne corde à la nouvelle. Certains le voient d’ailleurs plus « destructeur » que son prédécesseur, au regard des options prises. C’est l’histoire des préfectures qui s’écrit en scénarii Hollywoodiens sous le régime de la rupture. Des décisions qui relèvent d’une aberration et d’une absurdité qui ne dit pas son nom.
L’administration préfectorale du Littoral s’apparente à la Gestapo, cette milice policière Nazie du 3è Reich, Adolph Hitler, commise pour de sales manœuvres. Seule particularité, la densité des actions à la préfecture du Littoral n’a aucun lien avec l’exécutif béninois. L’autorité préfectorale pense servir la République. Il définit une carte pour son administration territoriale. Seulement que les cibles prioritaires définies laissent planer beaucoup de doutes sur la qualité du travail. Quel est véritablement l’impact des actions du préfet Orounla sur le développement du Bénin en général et son département en particulier ? Interrogation légitime qui reste sans réponse.
Traque aux filles de joie, fermeture des bars, réformes sur la circulation des bus dans la capitale économique, annonce de l’obligation de détention de permis de conduire par les zem (taxis motos) dans Cotonou, … des actions et projets qui sont totalement à l’antipode du programme « hautement social », nourrit par le président Patrice Talon dans le tournant politique de 2021.
Dans notre contexte socio-économique, ces réformes n’ont pas leur raison d’être, même si, pour d’aucuns, elles sont expressément nécessaires. Ce qui, logiquement fait appel à la méthode. Une démarche qui échappe au préfet Alain Orounla qui multiplie les impairs et s’enfonce dans des décisions de moindre importance. On ne peut pas changer l’ambiance de la ville de Cotonou du jour au lendemain.
Dans tous les pays du monde, il y a toujours ces villes mouvementées, animées et dense pour les activités qui s’y déroulent. Et l’action des pouvoirs publics s’inscrit plutôt dans une vision de canalisation de ces activités et jamais à leur disparition systématique. La seconde option serait carrément vue comme une démission et le préfet du Littoral, Alain Orounla se retrouve sans doute sur cette voie.
Et d’ailleurs, le ministre de la décentralisation l’a déjà recadré. Raphaël Akotègnon vient d’opposer une fin de non recevoir à la décision de suspension et de réorganisation du transport en commun, communément appelé « Tokpa-tokpa ». Cerise sur le gâteau, le préfet du Littoral, Alain Orounla est interdit de prendre toute sorte d’arrêté sans avoir informé préalablement l’autorité de tutelle. Comme pour dire, chaque chose a un début et une fin. Le tout puissant préfet vient de l’apprendre à ses dépens. Renvoyé à la lecture du manuel de procédure, sachant que tous les textes et lois dont il a besoin pour travailler existent depuis années. Il doit s’en contenter d’abord. Car, jusque-là, « il n’a pas entamé et achevé un chantier avec des retombées concrètes pour ses administrés » s’est indigné le Sieur C.F. (citoyen béninois qui requiert l’anonymat). Aussi, la plus value qu’il a apportée au gouvernement de Patrice Talon reste à situer.