L’histoire des crypto monnaies s’est imposée au monde et aux institutions, même les plus futées des finances mondiales. C’est une dynamique venue de la détermination de la jeunesse à imposer une finance décentralisée, une finance du peuple et débarrassée du moindre soupçon impérialiste. Si plusieurs pays tentent de se rattraper, l’Afrique elle semble toujours dans l’expectative.
Il a été du Bitcoin comme il aura été d’une fusée. Lancée en 2008, la monnaie électronique a toujours été accompagnée de la Blockchain, ce qui s’apparente à son système d’exploitation. Si le succès a propulsé la crypto monnaie dans les esprits, les garanties sécuritaires et la transparence de la Blockchain ont convaincu plusieurs pays, entreprises et sociétés. Plus d’un compte l’implémenter dans d’autres domaines autre que la monnaie : l’automobile entre autres.
Dans cette émule que créent le Bitcoin, les nombreuses autres crypto monnaies et la Blockchain, l’Afrique est aux abonnés absents. Les États africains qui de toute évidence ont besoin d’une technologie pragmatique, décentralisée et accessible à tous ne se montrent pas enthousiasmés. Économiquement pourtant, c’est une belle affaire. Sur le plan de l’emploi et de l’e-entrepreneuriat, la Blockchain présente des potentialités vitales pour des régimes qui pour la plupart sont fragiles à cause d’un tissu d’employabilité précaire, obsolète.
L’Union européenne a, ces derniers temps, alterné entre travaux sur les instruments juridiques et initiatives techniques pour prendre le contrôle du sujet afin de protéger sa population de la volatilité des crypto monnaies. Un intérêt qui cache à peine les intérêts de la Banque Centrale européenne de se munir bientôt de sa monnaie électronique. Intérêt partagé par la Chine qui en la matière semble avoir plus d’avance. L’empire du Milieu a franchi ce vendredi 9 octobre la barre des 3 millions de e-Yuan.
Dans les cas de la technologie Blockchain et de la monnaie électronique, l’Afrique attend. Et quand cette technologie sera absorbée par les géants de l’industrie scolaire et qu’elle ne sera plus accessible, les enfants du continent vont se déployer à coût de milliards, appauvrir davantage leurs pays à la recherche du savoir. La Blockchain, un tournant majeur des finances internationales avec un risque de voir le continent manquer ce rendez-vous. On aura une fois encore à prouver notre attachement au retard à chaque gare du train qui mène vers l’histoire, et aux gares des TGV qui mènent au développement. Cette dernière fois on n’aura plus de chance d’avoir un bouc émissaire. Ce sera notre faute, pas celle des autres.