L’Ambassadeur permanent représentant du Bénin à Genève, Eloi Laourou n’est plus en lice pour briguer la Direction Générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
C’est le gouvernement béninois même qui a retiré sa candidature au profit de l’Ancien Ministre des Finances du Nigéria et Ancien Directrice Générale de la Banque mondiale, Dr Ngozi Okonjo-Iweala. Vendredi dernier, le gouvernement béninois à adressé une lettre à sa Mission permanente auprès de l’Office des Nations Unies et d’autres organisations internationales basées à Genève, en Suisse pour leur notifier l’information.
Dans cette correspondance, les autorités béninoises ont justifié leur décision par le voeu de l’Union Africaine de soutenir un candidat consensuel. L’UA aurait lancé des consultations menées par trois pays africains enregistrés par le Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation le 10 février à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour l’approbation d’un seul candidat africain pour le poste de Directeur Général de l’OMC pour la période 2021 – 2025. Patrice Talon se serait aligné donc sur les recommandations de ses collègues de l’Union Africaine dans leurs décisions adoptées respectivement le 07 juillet 2019 à Niamey, et le 10 février 2020 à Addis-Abeba. Pour succéder à l’actuel Directeur Général, Roberto Azevedo, qui quittera ses fonctions le 31 août 2020, un an à l’avance, deux autres candidats en plus de l’économiste Okonjo-Iweala. Il s’agit de Jesús Seade Kuri du Mexique et Abdel-Hamid Mamdouh d’Égypte.
Un goût amer pour Talon et Agbénonci
Alors que les relations entre le Bénin et le Nigeria sont tendues depuis la fermeture de ses frontières par le géant de l’est, Patrice Talon a dû prendre cette décision malgré lui. Lâcher un compatriote au détriment d’un autre candidat n’a certainement pas été facile pour lui et son équipe. Mais c’est aussi une responsabilité de sa diplomatie qui aurait pu imposer le béninois à l’UA. Aurélien Agbénonci, le Chef de la diplomatie béninoise a été toujours critiqué pour son manque d’initiatives fortes qui pourront placer le Bénin sur orbite. Il vient ainsi de rater l’occasion de se réconcilier avec ceux qui pensent que sa méthode est inefficace.
