Elle ne passe presque jamais inaperçue. Même si autour il n’y a pas de cérémonies officielles comme lors d’autres grands événements célébrés dans les pays d’Afrique francophones en l’occurrence, la fête des mères reste une occasion qui retient tout de même les attentions dans bon nombre de pays. D’habitude, les réseaux sociaux sont pris d’assaut par les jeunes pour lancer des messages d’amour et de reconnaissance à leurs génitrices.
Depuis quelques années, avec l’evolution des nouvelles technologies, les dirigeants du continent ne ratent plus eux aussi les opportunités pour prendre la parole en de pareilles circonstances, surtout grâce au génie de leurs cellules de communication.
Pourtant la même rigueur n’est pas observée partout. La preuve, avant de réaliser ce projet d’article, toute la journée du 07 juin, nous avons pris la peine »d’espionner » les pages de certains présidents sur plusieurs réseaux sociaux. Le constat révèle que jusqu’à 20 heures locale, aucune réaction relative à la fête des mères n’est a signalé chez certains.
Macky Sall
La dernière apparition du président sénégalais sur les réseaux sociaux remonte au 5 juin où il invitait ses compatriotes à rester vigilant face au coronavirus. Depuis, aucune nouvelle et donc aucun sentiment de la part du premier sénégalais à l’endroit des mères de son pays. Es-ce un oubli ? En tout cas, il est peu probable qu’il ne puisse pas honorer la mère de ses enfants en cette occasion.
Issoufou Mahamadou
La fin du mois du ramadan et donc le 23 mai, c’est à cette date que le président Nigérien a posté pour la dernière fois sur sa page Facebook. Mahamadou Issoufou est aussi resté muet en ce jour consacré aux mères.
Patrice Talon
Le béninois connu pour sa présence plus ou moins active sur les réseaux sociaux est resté muet également en cette occasion de la fête des mères. Se montrant souvent très complice avec son épouse en public, il n’aurait pas pu oblier un jour dédié aux mères. Sa traditionnelle balade dans les rues de Cotonou en week-end ne lui a peut-être pas laissé le temps.
À l’opposé de ceux-ci, les femmes peuvent tout de même se réjouir. Elles ont reçu des honneurs de certains hommes d’Etat. Le tout premier que nous avons remarqué, Alassane Ouattara. Le président ivoirien comme à son habitude n’a pas laissé passer l’occasion. Dans un texte court, il témoigne son attachement aux mamans de son pays : « En cette journée de célébration de la Fête des Mères, j’adresse mes vœux les plus chaleureux à toutes les mamans de Côte d’Ivoire et du monde. Joyeuse fête à toutes! ».
Même style adopté par le président Faure du Togo. signé des initiales de son identité « FEG » , son message se traduit : « Bonne fête à vous, mères du Togo et du monde entier. La nation vous est reconnaissante pour votre courage et votre rôle central dans l’éducation des filles et fils de la mère patrie. »
Un peu plus au nord, le Burkinabè Rock Marc Christian Kaboré s’est montré aussi solidaire envers les mères de son pays: « Ce dimanche Fête des mères, j’ai une pensée particulière pour les femmes du Burkina Faso, auxquelles je voudrais rendre un vibrant hommage. Je salue leur combat et leur capacité de résilience, dans ce contexte sécuritaire et sanitaire qui est le nôtre.
Bonne fête à toutes nos mères. » peut-on lire sur sa page Facebook.
Au Gabon, Ali Bongo, a trouvé les mots justes pour rendre ce moment agréable aux mères. Il introduit « Piliers de nos foyers, centres de nos familles, elles sont aussi le socle de notre Nation. A toutes les Mamans du Gabon, je souhaite une joyeuse fête des mères. » avant de reconnaître le mérite de celles qui mettent chaque jour leur vie en danger pour sauver d’autres « En cette année marquée par la pandémie de Covid-19, j’ai une pensée particulière pour celles, nombreuses, héroïnes du quotidien, qui travaillent dans le secteur de la santé, qu’elles soient médecins, infirmières, aide-soignantes ou autres. Merci à vous toutes ! ». Le chef de l’État gabonais invite par ailleurs ses compatriotes à »fêter les Mamans dans le strict respect des gestes barrières. Car les aimer, c’est les protéger. »