Alors que le scrutin présidentiel s’approche, Joël Aïvo continue d’engranger du soutien, quitte à perdre de sa superbe.
Joël Aïvo n’est pas un homme du sérail politique. C’est connu de tous, c’est un brillant professeur d’université dont les compétences sont exploitées aussi en dehors du Bénin. Sa voix compte, ses prises de position aussi. L’avoir dans une interview peut augmenter l’audience d’un organe de presse. Pour autant, ses interviews sont rares, comme si l’ancien doyen de la faculté de droit de l’Université d’Abomey Calavi (Bénin) s’attendait à une question lancinante sur sa candidature.
En cela, Joël Aïvo n’innove pas, bien au contraire. Depuis qu’il a commencé son dialogue itinérant, les Béninois ne font que spéculer sur sa probable candidature. Joël Aïvo n’est pas ferme dans sa volonté, préférant l’opinion publique analyser des bouts de phrase, comme lorsqu’il affirme que « nous gagnerons l’élection ». A moins de quatre mois du scrutin présidentiel, nul ne sait s’il va se lancer ou pas. Un peu comme si le professeur d’université peut se rétracter à tout moment. Conséquence, le projet de société de Joël Aïvo est introuvable. Le professeur d’université ne trace pas une ligne claire de ce qu’il souhaite pour le pays pour les cinq prochaines années. Ce que nous savons ou l’impression qu’il donne, c’est qu’il souhaite la restauration de la démocratie et l’état de droit. Il l’a encore redit sur les réseaux sociaux à l’issue de sa visite au parti Les Démocrates.
Faute d’un projet de société, Joël Aïvo s’attaque à la gouvernance actuelle. Au lieu de mettre en avant ses priorités. Selon des phrases relayées par la presse, il a ri du nombre de personnes présentes lors des descentes de Patrice Talon dans les communes : 200 personnes pour une réunion. De même, Joël Aïvo devient comme les autres opposants en considérant, outre les partis UP et BR, que la police et la justice sont les blocs de Talon. « Le troisième bloc, c’est la police et le quatrième bloc, c’est la justice », dit l’avocat. En déclarant cela et en relayant des propos de Béninois que le COS-LEPI, la CENA, la Cour constitutionnelle sont contrôlés par le pouvoir en place, il jette du discrédit sur ces institutions. De même, il doute qu’il soit positif à la Covid-19 lorsqu’une autorité sanitaire le lui fait remarquer avant une descente à Porto-Novo samedi (12.12). « Aucune preuve ne m’a été communiquée de ce test Covid-19 », écrit l’universitaire devenu politique, qui estime avoir été « stoppé dans mon élan par l’Autorité sanitaire ». Dans ce post sur Facebook, le constitutionnaliste dénonce « une guerre psychologique » qui ne l’empêchera pas de « déployer nos actions et notre projet avec la même énergie et la même détermination ». Ses soutiens dénoncent sur les réseaux sociaux une Covid-19 politique, c’est-à-dire passer par le virus pour nuire à un adversaire politique. Loin physiquement de ses soutiens, en isolement, Joël Aïvo indique dans un post sur Facebook mardi (15.12) qu’il est « en pleine forme » et qu’il n’a « aucun symptôme ».
Le globe-trotter du pays
L’image de Joël Aïvo dans la conscience collective des Béninois s’est-elle écornée depuis que sa probable candidature à la présidentielle est régulièrement évoquée ? Cette candidature ne laisse pas indifférente et entraîne toujours des commentaires sur les réseaux sociaux. Et il n’est pas rare que sa probable course pour le palais de la Marina suscite parfois des railleries. Suite à son post sur Facebook relatif à sa descente à Parakou, un internaute commente qu’ « un peu de tourisme fait toujours du bien ».
Pour certains Béninois, le professeur d’université devrait rester dans les amphithéâtres et non se lancer dans la politique. Du coup, cela a entamé le crédit que lui accorde l’opinion publique. Joël Aïvo le sait : on n’entre pas en politique pour en sortir indemne. « Celui qui a peur d’être haï ne doit pas faire de la politique », disait un certain Nicolas Sarkozy. Une peine de prison est requis contre l’ancien président français. Mais l’universitaire fait vraiment fi de ces commentaires de Béninois qui lui disent que sa volonté de remplacer Patrice Talon est vouée à l’échec. Quand bien de personnes font savoir qu’il est un ovni politique, Frédéric Joël Aïvo (FJA) oppose qu’il est sur le terrain au contact des populations depuis deux ans.
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient
Ses communicants en profitent pour se targuer d’avoir fait sorti le chef de l’Etat de son « aquarium » avec la tournée nationale entamée par Patrice Talon depuis le 12 novembre. Pourtant, FJA aura bien besoin que Patrice Talon fléchisse sur la question des parrainages pour prétendre briguer la magistrature suprême. Le régime de la rupture a déjà laissé entendre qu’il ne fera pas machine arrière sur le parrainage mais est prêt à parrainer des candidats de l’opposition. FJA va devoir bénéficier du soutien des parrains soutenant le régime qu’il critique.
Dans ses pérégrinations, Joël Aïvo reçoit du soutien de différentes couches de la société parmi lesquelles des personnes que FJA devra bien nommer en cas de victoire. Frédéric Joël Aïvo fait aussi des promesses. Des promesses qu’il va falloir tenir s’il était élu président de la République. Dans un pays où tout est priorité, tenir les promesses n’est pas chose facile. Sûr qu’il prépare déjà sa leçon si la réalisation de ses promesses ne suit pas. Selon un internaute qui réagissait à l’un de ses posts sur les réseaux sociaux, FJA ne va fondamentalement rien changer s’il est élu. « Vous allez juste continuer dans la même direction et même pire encore. Aucun président ne sera bon et tous les présidents auront toujours des ennemis et exilés politiques », écrit l’internaute.
Mais Joël Aïvo semble prêt à mettre les pieds dans le plat, quitte à voir sa popularité baisser. En politique, les compromissions sont légion. FJA le sait. Il faut négocier à l’interne avec les maires, les députés pour faire passer un texte de loi. Il va devoir donner des coups et en recevoir. A l’externe, il faut discuter et céder parfois au détriment du pays que l’on dirige. En politique, tout n’est pas toujours rationnel. FJA le sait : en voulant être sur la plus haute marche du podium, la roue de sa locomotive en pâtit sur la dizaine de kilomètres qui séparent son domicile du palais de la Marina.
Être brillant professeur n’est pas un atout majeur pour conduire le Bénin.se lever un beau matin et rêver c’est beau.dites moi peut il porter ce poids?c’est possible mais qu’il ne vienne pas dire élu qu’il ne connaissait pas la maison.bon vent à lui etk ses ancêtres le guident.car d’autres il qu’il demande à son grand frère Yayi si dans politique il y a théâtre
» MA QUESTION AUX PRÉTENDANTS CANDIDATS »
Quelle couleur de Promesses énumérerait le texte Projet de société de candidats aux élections Présidentielle 2021 au Bénin ?
Pourquoi ne pas accompagner le gouvernement actuel (se faire connaître d’abord) dans son » bijou » Programme d’Action du Gouvernement ‘ PAG’?
De peuples et populations ont besoin d’aides et coups de mains qu’il faut aller à leur secours, voilà le premier pas de bons politiciens, pourquoi ne pas l’emboiter au préalable ?
Soyez souvent un peu plus clair dans vos *articles* histoire de nous permettre une bonne compréhension…