Intérêt du Bénin à se porter candidat pour l’organisation de la 50ème édition du championnat mondial de pétanque et rôle de la Fédération Béninoise de pétanque pour une organisation réussie. C’est autour de ces deux points que s’est déroulée la conférence de presse donnée par le président de la Confédération Africaine des Sports Boule (CASB), Idrissou Ibrahima pour situer les responsabilités. C’était ce jeudi au siège de l’institution à Cotonou
Le ton a été ferme et grave. Une alerte sonore pour indiquer le réveil et sonner la mobilisation. Le président de la Confédération Africaine des Sports Boule a utilisé les mots justes pour libérer son cœur. Une colère légitime qui tient lieu de la nécessité de réussir l’organisation du Championnat du monde de pétanque qu’abrite le Bénin du 8 au 11 décembre 2022.
Face aux professionnels des médias, le jeudi dernier au siège de l’institution à Cotonou, le président El Hadj Idrissou Ibrahima a mis la pression sur ce qu’il convient d’appeler l’un des maillons faibles du comité d’organisation, en l’occurrence la Fédération Béninoise de Pétanque qui semble se mettre en retrait de l’événement. Chose que n’admet pas le président de la Confédération Africaine des Sports Boule qui, à travers cette sortie médiatique, a opté pour un langage de vérité pour situer les responsabilités.
Rappelant les conditions d’attribution de la tenue de cet événement mondial accordé au Bénin ainsi que les péripéties, El Hadj Idrissou Ibrahima a laissé entendre que le Bénin ne doit pas faillir dans l’organisation. C’est ainsi que, depuis deux ans avant l’échéance fatidique, les bouchées doubles ont été mises ceci, de commun accord avec le gouvernement béninois par le biais du Ministère des Sports. Mais chose curieuse, la Fédération Béninoise de Pétanque qui devrait être le bras opérationnel de cet événement sportif tant attendu, ne s’implique pas à fond.
Pour l’honorable El Hadj Idrissou Ibrahima, le Bénin a dû présenter un cahier de charge bien rempli, pour se voir accordé l’organisation de la 50ème édition du mondial de pétanque. Un défi relevé grâce à l’offensive diplomatique engagée après l’échec de la candidature précédente attribuée au Canada en 2018.
C’est donc au regard de tout ce parcours, que le Bénin a l’obligation de montrer au monde entier, qu’il mérite l’organisation du Championnat du monde de Pétanque. Et c’est bien à cela que milite le président Hadj Idrissou Ibrahima qui rappelle que tout est déjà mis en place pour respecter les engagements pris vis-à-vis de la Fédération Internationale de de Pétanque et Jeu Provincial (FIPJP) qui a donné son avis favorable après payement d’une caution.
En témoigne la construction d’un boulodrome aux normes internationales décidée par le conseil des ministres en date du 8 septembre. Mais préalablement, il fallait retenir la présentation officielle de la mascotte, le 8 août 2021, en présence du président de la FIPJP, Claude Azéma.
Occasion également pour le président El Hadj Idrissou Ibrahima, de rappeler le symbolisme que revêt l’institution qu’il préside, acquise sur la base d’un Accord de Siège avec le gouvernement béninois. Cette conférence de presse qui se tient à exactement un an de l’événement, rappelle le président Hadj Idrissou Ibrahima, est une manière à lui, de réveiller le comité d’organisation qui dort, en particulier la Fédération Béninoise de Pétanque qui ne doit en aucun cas se considérer comme le « bras ouvrier », mais comme le premier acteur, en prenant des initiatives courageuses. Malheureusement, rien de cela ne se passe sur le terrain, fait constater, avec amertume, le président de la CASB qui, non seulement prévient, mais met en garde en cas de faillite.
D’ailleurs l’une des premières décisions fortes, est d’entamer le processus devant aboutir à la nomination d’un entraîneur expatrié pour relever le niveau des écureuils boulistes qui ont enregistré des contre-performances ces derniers temps.
Pour le président Idrissou Ibrahima, il est temps d’arrêter la saignée ceci, au nom de la souveraineté nationale. Il a aussi répondu aux nombreuses préoccupations des journalistes au sujet des tenants et aboutissants du ralentissement constaté dans l’organisation de cet événement mondial jamais organisé au Bénin.
A titre informatif, il déclare que la CASB ne se substituera jamais à la FBP, en ce qui concerne l’organisation du mondial de pétanque qu’abrite le Bénin. Mais il n’y a pas péril en la demeure. Le président Idrissou Ibrahima jure, la main sur le cœur, que tant qu’il sera là, le Bénin réussira, à coup sûr, l’événement, malgré les coups bas et autres manœuvres peu orthodoxes. Une bonne nouvelle qui rassure.