Déja trois semaines après la mort de George Floyd, que les manifestants battent le pavé pour réclamer justice et une reforme de la police. Trois semaines après la mort par asphyxie de l’afro-américain, le président Donald Trump tente de répondre au mouvement de colère et les tensions qui secouent le pays. A cet effet, il prend un décret ce mardi pour calmer les manifestants et profiter pour se refaire une image après ses propos agressifs tenus pendant la période. Mais à l’arrivée, les mesures annoncées par Donald Trump sont bien loin des attentes des manifestants.
Cette reforme limitée, interdit notamment les prises d’étranglement « sauf si la vie d’un policier est en danger » précise Donald Trump. Cette pratique très controversée qui consiste à faire pression sur le cou des suspects , fait au moins « 1 000 homicides policiers justifiés » par an aux Etats-Unis. Le décret présidentiel en question, n’est qu’une reforme partielle de la police qui n’a rien de contraignant puisque les forces de l’ordre dépendent dans la plupart des cas des autorités locales.
Donald Trump dans son discours, revenant sur sa thèse de « la loi et de l’ordre », a assuré qu’il n’y avait pas de racisme systémique au sein de la police. Le président américain l’a répété, il veut être le président de « la loi et l’ordre » et se considère comme « un fervent défenseur des forces de l’ordre, qui foncent vers le danger pour protéger » les citoyens américains. Selon lui, « sans la police, il y a le chaos, sans le droit, il y a l’anarchie et sans la sécurité, c’est la catastrophe. »
Le texte prévoit par ailleurs des fonds fédéraux réservés pour les commissariats adoptant les mesures préconisées par cette réforme, le recensement des policiers ayant exercé un usage excessif de la force et enfin, instaure des formations pour permettre aux policiers d’aborder de manière plus appropriée les problèmes de toxicomanie ou de défaillance mentale.
Ces mesures restent toutefois en deçà de ce que réclament les manifestants qui se mobilisent depuis la mort de George Floyd, asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis; la levée de la relative immunité dont jouissent actuellement les policiers. Pour rappel, la cour suprême a rejeté lundi la réexamination de cette « immunité qualifiée » qui protège les policiers, renvoyant la balle dans le camp du Congrès américain où les démocrates y sont favorables, mais les sénateurs républicains s’y opposent fermement.