Ce ne serait plus une raison politique. Une grande menace plane à nouveau sur le taux de participation aux élections communales et municipales du 17 mai prochain. La cause au coronavirus qui suscite peur et psychose.
C’est l’un des bilans les plus critiques du gouvernement de la rupture. Après les hommes, la nature s’invite dans le taux de participation aux élections communales et municipales du 17 mai prochain. Déclenché en Chine, premier foyer de contamination, le covid 19 fait de nombreuses victimes. Si la situation est si critique dans les pays au point de contraindre les pouvoirs publics et organisations internationales à reporter sine die tous les grands rendez-vous, au Bénin, le gouvernement ne panique pas. On gère au mieux la situation pour ne pas affoler la population. Une population qui prend au jour le jour conscience du danger que constitue le covid 19. Aux élections législatives d’avril 2019, la situation n’était pas si critique. Il s’agissait d’un combat entre les hommes qui se sont haïs au point de mettre à mal la République. Si par le passé, on dénonçait des mains invisibles derrière le choix des populations à ne pas aller exercer leur droit civique, cette fois-ci le procès se fera contre la nature. Une nature vengeresse de nos impuretés d’après les explications théologiques sur cette pandémie qui terrorise toute l’humanité. Au sein des populations, ça rumine. Les élections ne sont pas une priorité, à plus forte raison en ce moment critique où le taux de contamination du covid 19 ne cesse de grimper de par le monde. Se sacrifier pour la nation est une noble cause, tout comme rester en vie pour la servir. Les conséquences du covid 19 sont dramatiques. Les activités économiques tournent au ralenti. Le panier de la ménagère est complètement vide. La méfiance s’installe partout. L’éloignement est perceptible. La solidarité a pris un sérieux coup. Dans tout ce lot, convoquer le corps électoral et être animé d’un optimisme quant à l’organisation du scrutin, c’est un bien sacré culot et un challenge digne du nom.
La Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) s’adapte déjà à la situation apprend-on. De l’utilisation des encres alcooliques à la distribution des masques de protection en passant par l’imposition aux partis politiques de battre campagne via les médias, on assiste donc à de toutes nouvelles stratégies électorales. Mais la question du taux de participation reste entière. Les électeurs seront-ils convaincus des mesures ? Ce challenge revient aussi bien au gouvernement (qui doit justifier une légitimité démocratique et répondre à un impératif constitutionnel), qu’aux partis en lice ; Ceci pour éviter un record en matière de faible taux de participation aux élections à l’heure où toute la communauté internationale marque une pause. Ce qui est sûr, cette fois ci, il y aura moins de procès aux mains invisibles