La position de la Conférence Episcopale du Bénin (CEB) au sujet du probable vote sur l’avortement est sans ambiguïté. Un « non » catégorique.
L’amélioration de l’environnement institutionnel et législatif en faveur des droits à la santé sexuelle et de la reproduction au Bénin divise plusieurs courants. Le oui et le non, à l’avortement s’affrontent dans un environnement devenu une pièce du village planétaire qui se veut s’adapter aux nouvelles exigences internationales mais, dans le même temps, tient à ses valeurs culturelles morales et spirituelles.
L’imminence du vote à l’Assemblée nationale de la loi portant modification de la loi relative à la santé sexuelle et à la reproduction suscite polémiques. Le clergé catholique s’invite dans le débat relatif à la légalisation ou non de l’avortement en République du Bénin. Pendant que plusieurs personnes pensent que l’autonomie tant prônée des femmes et des filles réside également dans le contrôle et la pleine capacité de décider de façon libre et responsable de leur vie sexuelle et de reproduction, d’autres pensent le contraire. Pour ces derniers, cette liberté de décision induit des conséquences qu’il faut assumer quand survient une grossesse et éviter à l’interrompre.
La conférence épiscopale du Bénin, est du courant de ceux qui sont contre la légalisation de l’avortement rappelant à tous, « le respect inconditionnel du caractère sacré et inviolable de la vie, surtout de celle de l’innocent ». Les Évêques du Bénin, « supplient » les députés de « puiser dans les valeurs culturelles, morales et spirituelles du peuple » qu’ils représentent pour infliger un « non catégorique à la culture de la mort », qui est cachée dans la loi portant modification de la loi 1102003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction.