Tous les voyants économiques sont au vert. Des voyants émis par des institutions économiques sous régionales, régionales, continentales et même internationales. Les deux dernières semaines, sur le tableau économique du Bénin, s’affichaient les révérences récoltées par le gouvernement Talon. Une succession de confirmation de la note A+ de Standard & Poor et de l’agence sous régionale de notation Bloomfield. Les deux flanquent à l’économie bâtie par Patrice Talon et son équipe d’une moyenne expliquant du solide.
Le changement de classe de notre pays aujourd’hui, un passage en classe économique supérieure, est à n’en point douté, un sacre, une reconnaissance, un témoignage du sérieux consenti année après année depuis 2016 et sans fléchir malgré les multiples tentations. Toutes ces institutions en effet, n’ont pas intérêt à mentir, à se tromper ni se laisser aller dans une entreprise juste au plaisir de servir l’image du chef du gouvernement béninois. Là-dessus pas de doute. Le peuple béninois peut reconnaître au maître ses efforts et lui jeter les fleurs dues à un tel succès, un entêtement à reformer, à fermer les vannes et surtout à flanquer les taxes. Ce qui commence par payer.
La Banque mondiale pour ce passage de pays à revenu faible à pays à revenu intermédiaire table sur « le revenu national brut par habitant qui est passé de 870 $ à 1250 $>>. Un revenu qui a subi l’effet stimulant et réparateur de l’embellie de la production cotonnière et agricole en général. Par ailleurs depuis 2017, le Bénin des tergiversations, du spectacle endiablé de grèves a retrouvé toutes ses marques de travail et de fierté au labeur empruntant par la même la piste de la course aux indicateurs. La banque mondiale par cette sanction, ce passage à un échelon économique plus reluisant vient dire aux dirigeants et aux béninois que la stagnation économique n’est pas une fatalité. Le président béninois par ces lauriers et ce malgré le Nigéria et ses frontières fermées, malgré le coronavirus et ses chamboulements, marque des points dans une sous région où, tout commence par bouger globalement.
Le temps de desserrer la ceinture
En plus du travail, l’économie béninoise a changé de cap à cause de l’alignement de la population derrière la ligne directrice tracée par le chef de l’exécutif. Une ligne faite d’exigences, d’impositions, de privation. La formule c’est le chef de l’État lui-même en personne qui l’a lâchée : « serrer la ceinture » . Depuis son début de mandat la ceinture a vraiment été serrée. A l’heure des reconnaissances, et avec tant de lauriers, tant de fleurs décernés à l’économie béninoise, aussi bien par les institutions Internationales que celles de la sous-région, c’est nul doute le moment de desserrer la ceinture et laisser le peuple souffler. De cette vague d’indicateurs ce qui intéresse le plus la population est bien, la notation de l’assiette, le pouvoir d’achat. Or, les béninois dans leur majorité sont aujourd’hui en déphasage de perception avec les instruments internationaux sur leur propre économie. Patrice Talon et son équipe ont la facilité à convaincre les partenaires et autres mastodontes des finances, les réalités au Bénin elles, font croupir les béninois dans une récession évidente. De ce fait, il est grand temps de desserrer la ceinture sinon, la prospérité économique ne servirait à rien si elle ne peut être partagée et générer de la prospérité sociale.