Le seul vrai opposant de Patrice Talon lui dresse le tapis rouge.
On pensait que le plus dur a été fait après la médiation enclenchée par l’ancien président Boni Yayi pour réconcilier les partis en conflit. Mais à y voir, c’était une réconciliation sur un château de carte. En témoigne la démission du leader charismatique des FCBE qui remet tout en cause. Les cauris croient avoir conjuré le mauvais sort. Au lendemain de cette démission pour le moins inattendue, les responsables politiques des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) continuent de vanter les mérites d’une alliance politique qui n’existe désormais que sur papier, même avec un prétendu récépissé en main.
Sans fausse modestie, le parti FCBE est aujourd’hui une feuille morte. Disons un regroupement politique qui n’existe que dans l’imaginaire de certains ex-collaborateurs de l’ancien président Boni Yayi qui n’ont pas encore compris que la roue a définitivement tourné. Eux qui se font passer pour des maîtres-penseurs alors que le déclin est bien perceptible. Après plus de dix ans de règne, ce grand rassemblement perd de son audience. La crise au sein des cauris est si profonde qu’une simple étincelle pourrait déclencher le feu. Au grand jamais, l’aile Hounkpè et l’aile Azatassou ne peuvent s’entendre. Les divergences sortent parfois du cadre politique. Si on remonte aux heures chaudes du certificat de conformité désormais chose acquise, on peut se rendre compte de ce que, ce qui divise les FCBE est plus fort que ce qui les avait réunis.
Qui peut encore croire aux cauris ?
Cette alliance politique autrefois crainte est tombée en disgrâce. Mais contre toute attente, elle lutte pour sa survie. Elle refuse de subir le même destin que l’Union pour le Bénin du futur (Ubf). Jamais le parti n’a jamais connu une crise de telle ampleur au point de contraindre le président d’honneur à claquer la porte.
En clair, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) sont à un tournant décisif de leur histoire politique. Le parti se vide progressivement de ses hommes influents et tangue comme un bateau qui évite de chavirer. Du Nord au Sud et de l’est à l’ouest, les grands et farouches défenseurs du parti FCBE luttent plutôt pour leur survie politique. Autre temps, autre mœurs. La posture a changé. Le discours aussi. Ainsi va la politique sous les tropiques. A cette allure, c’est le président Patrice Talon qui a pion sur rue. L’homme règne désormais en maître. Tous les obstacles sont levés pour étendre son hégémonie politique. Lui qui a réussi à domestiquer la classe politique. Boni Yayi, autrefois obstacle, devient du coup, un facilitateur. Comme quoi, chaque chose a une fin. Et les FCBE, c’est vraiment fini.