Plusieurs hautes autorités burundaises sont à Cotonou depuis ce 09 juin 2021. C’est dans le cadre d’une visite de travail dirigée par la première dame du pays. Dans l’après-midi de ce 09 juin, les hôtes du Bénin ont eu une séance de travail avec plusieurs membres du gouvernement, en tête le ministre du développement et de la coordination de l’action gouvernementale. Au cœur des discussions, le programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI) du Bénin et son efficacité.
Le gouvernement burundais est sous le charme du programme d’alimentation scolaire intégré du Bénin. Depuis 2016, le gouvernement du Bénin a réouvert les cantines scolaires dans les écoles primaires, permettant à des milliers d’apprenants, de s’offrir gracieusement un repas chaud par jour. Le succès de ce programme du Bénin dont les résultats satisfaisants ont été présentés par le ministre Abdoulaye Bio Tchané, a sidéré Bujumbura, qui a dépêché à Cotonou, une forte délégation, pour s’imprégner de l’organisation, du financement et du fonctionnement du PNASI du Bénin. Trois ministres, notamment ceux de l’éducation, de l’agriculture et de la santé mais aussi le Programme alimentaire mondial du Burundi accompagnent la première dame.
Le Burundi s’est doté aussi d’un programme national d’alimentation scolaire (PNAS), après avoir mis en place une politique de gratuité scolaire. Ce programme national d’alimentation scolaire, selon les chiffres de la première dame, Angeline Ndayishimiye, marraine du programme, prend en charge plus de 500 mille enfants de plus de 500 écoles fondamentales. Mais ce chiffre représente seulement un quart de l’effectif global des écoliers du pays. La vision du gouvernement burundais est de couvrir l’ensemble des écoliers les années à venir. C’est dans le but d’atteindre cet objectif, que cette mission de Cotonou trouve son utilité. Elle vise à s’imprègner du modèle béninois, qui prouve son efficacité. « (…) c’est dans ce cadre, que la délégation burundaise consciente des avancées spectaculaires, que le Bénin connaît en matière d’alimentation scolaire est venue ici au Bénin pour s’inspirer de vos riches expériences en vu de les exploiter, pour la promotion de l’alimentation scolaire au Burundi » a fait savoir, la première dame, Angeline Ndayishimiye.
Les chiffres du Bénin en terme d’alimentation scolaire sont satisfaisants. À la date d’aujourd’hui, le pays offre l’accès à l’alimentation scolaire à plus de la moitié de ses enfants à l’école. « Aujourd’hui, nous faisons manger dans nos écoles, à peu près 54% des enfants, qui ont donc un repas chaud par jour avant de rentrer », selon le ministre du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané. De 1 milliard depuis le début du programme, c’est plus de 20 milliards, qui y sont injectés désormais. Avec l’ambition de couvrir l’ensemble des enfants d’ici deux ans.
En dehors d’importantes ressources mises à disposition, le succès du Bénin dans ce programme présenté aux visiteurs est justifié aussi par la gestion assurée par le Programme alimentaire mondial. Le PAM disposant depuis des années, d’un meilleur programme d’alimentation scolaire, le Bénin a opté s’appuyer sur celui-ci, pour l’atteinte de ses objectifs. Basé exclusivement sur la production locale, le programme du Bénin a permis notamment, selon le ministre d’État, d’améliorer la rétention des enfants dans les écoles primaires et d’amélioration les résultats scolaires, notamment au niveau de l’examen du Certificat d’études primaires.
Les deux parties se réjouissent des échanges fructueux et promettent de continuer les discussions, afin d’atteindre leurs objectifs. L’alimentation scolaire étant un facteur important pour parvenir à l’objectif de développement durable 2 : « faim zéro dans le monde », l’engagement des deux gouvernements est très prononcé. La délégation burundaise termine son séjour le 14 juin.