Rumeurs au départ, la candidature de Joël Aïvo dans le cadre des grandes empoignades électorales de 2021 se confirme. Le suspense est définitivement levé. Le professeur de droit constitutionnel sera l’un des grands adversaires du président sortant Patrice Talon au cas où le mandat unique sera remis en cause. C’est dans un environnement politique plein d’incertitude marqué par l’épineuse question de parrainage que l’homme décide de tenter l’aventure. Est-ce juste dans une vision de soigner davantage un curriculum vitæ déjà riche ? Seul l’horizon 2021 situera les uns et les autres. Mais avant, il faut déjà saluer ce courage politique et cette bravoure à défier les impératifs du temps. Si la réforme du système partisan ne s’était pas dressé sur le chemin avec son cortège de lois taillées « sur mesure » comme il le dit lui-même, on ne serait pas là à cogiter sur l’éventualité de la volonté de plusieurs citoyens de briguer la magistrature suprême.
Mais le chemin est jalonné d’embûches. Et ça, l’avocat le sait. Comment Joël Aïvo pourra-t-il réunir le parrainage d’au moins 16 des maires et députés pour se conformer à la législation en vigueur ? Sur quoi peut-il fonder la légitimité de sa candidature quand on sait que le système est est verrouillé ? Si personne ne doute de ses qualités et capacités à exercer la fonction présidentielle, il y a quand même des équations à résoudre. Outre l’aspect du parrainage, il est important de se demander si l’annonce et les premiers contacts n’ont pas l’air précipités ? Joël Aïvo tient il son chrono?
Toutefois, avant l’échéance, l’opinion publique sait qu’il aura un candidat de l’opposition dans le cadre de l’élection présidentielle de 2021. Ce qui était difficilement envisageable, quand on voit la peur et la psychose qui s’emparent de la classe politique. Mais le professeur titulaire de droit constitutionnel admis au sein du Conseil Africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), ne sera pas seul sur le front. On annonce par ailleurs dans les coulisses, la candidature d’une vaillante dame, une amazone des temps modernes, nous voulons nommer Reckya Madougou, ancienne ministre du gouvernement de l’ex président Boni Yayi. C’est dire que le jeu n’est pas joué d’avance comme ça s’annonce. Pour la mouvance, c’est clair, de potentiels candidats dont l’audience ne cesse de prendre s’annoncent. Le suspense reste donc entier.