C’est un mercredi sans conseil des ministres mais pas du tout reposant pour le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané. Le numéro 2 du gouvernement a fait sa 4è descente sur le site de la zone spéciale économique Glo-Djigbé Industrial Zone (GDIZ). Objectif, « constater la bonne évolution des choses »
La course contre la montre et le marquage à la culotte de tous les prestataires et structures en charge d’un quelconque projet lancé par le gouvernement. C’est l’objectif du gouvernement représenté par son numéro 2 qui ne se lasse point à contrôler l’avancement des projets en cours.
Ce mercredi à Glo-Djigbé Industrial Zone (GDIZ), Abdoulaye Bio Tchané a été reçu par Laurent Gangbès Directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex) et Létondji Béhéton, Directeur général de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi Bénin SA). Ces deux entités qui œuvrent pour la viabilisation de cette zone économique spéciale, ont au profit de cette descente présenter le niveau d’avancement de travaux et les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Dans un premier temps, c’est M. Laurent Gangbès Directeur général de l’Apiex (autorité administrative de la zone) qui a pris la parole pour présenter le décor. Dans son speech, il se dit satisfait du niveau d’exécution des travaux et très honoré par cette les visites du ministre d’État « qui marquent des points d’étape et donnent de la motivation supplémentaire pour avancer ». Selon lui, la descente régulière du ministre d’État est la preuve de ce que le gouvernement suit de « manière très rapprochée » ce qui s’y passe; d’autant que la matérialisation s’est faite en 4 périodes à savoir : lancement en 2018, mise à disposition de la zone en février 2021 et démarrage effectif des travaux en mai de la même année puis aujourd’hui près de « 32 industries sont installées ou en cours d’installation ».
A la suite de Laurent Gangbès qui invite les sceptiques à sortir de leur bulle, Létondji Béhéton Directeur général de la Sipi, a aussi manifesté sa joie au sujet de cette visite et à indiqué qu’ils sont en plein dans « la phase de promotion de la zone » après avoir fini « les travaux de développement des 400 premiers hectares. » Ce qui justifie l’intérêt accordé à la zone vue l’affluence des investisseurs qui font pieds de grue pour s’offrir une place en plus des 32 déjà installés dont trois investisseurs qui vont installer 03 usines intégrées de textile, pour » transformer à elles-seules 12,5% des fibres de coton du Bénin et employer chacune cinq milles personnes, un tout qui conduit à l’augmentation du produit intérieur brut du pays, de rentrée de devises… » a-t-il déclaré. En plus de ces réalisations il faut signaler que l’entrée principale de la zone, la clôture des 400 premiers hectares, la caserne des pompiers, tout le réseau routier à l’interne de la zone, le réseau de distribution d’eau, les égoûts, le réservoir d’eau d’un million de litres… sont entièrement achevés. Le bâtiment du guichet unique est quant à lui à 65% de réalisation pendant que la réalisation d’un autre réservoir d’eau de trois millions d’eau est aussi en cours. Pour Létondji Béhéton, cette zone va d’ici la fin d’année être un nid d’industries et de production dans le but de booster les investissements et l’industrialisation du Bénin.
Pour le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, cette visite est une occasion pour non seulement « constater la bonne évolution des choses, mais aussi, de voir comment aider ceux qui gèrent le projet au jour le jour (…) à résoudre tous les problèmes qui émergent ». C’est aussi pour lui une grosse satisfaction tout ce qu’il a vu de ses quand bien même émergent de « bons problèmes » liés aux logements des travailleurs du site car, déjà les stagiaires en textile rencontrent des peines en terme de logements et de restauration du fait qu’ils quittent loin ( Cotonou pour les uns, Allada, Bohicon, et même Parakou pour d’autres). De plus, dans 18 mois, il y aura un surplus de 400 voir 600 camions supplémentaires qui doivent prendre l’axe Port autonome de Cotonou – Glo. Ces difficultés qui émergent déjà, sont des débuts de solutions pour le projet dans la mesure où, le gouvernement va automatiquement s’y pencher en faisant un planning de sortie a affirmé le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané. C’est à cet effet que le ministre a demandé « de mettre à la disposition du gouvernement toutes les difficultés et les solutions envisageables pour une planification » en vue de sécuriser cette zone sur les années et à venir et éviter de faire de cette zone industrielle de glo un lieu d’exploitation comme c’est le cas au Bangladesh, l’Éthiopie, etc.
En ce qui concerne l’agrandissement de la zone, le ministre d’État à rappelé que les trois phases (de 400 hectares, de 1640 hectares et de 10 milles hectares) de ce projet seront respectées avec pour boussole, la résolution au fur et à mesure des problèmes qui émergent à chaque étape et qui résultent de la « nécessité de donner plus d’espaces à la zone économique ». Quant à l’inauguration de la zone, Abdoulaye Bio Tchané déclare: » l’inauguration sera faite dans quelques mois quand nous aurons des entreprises qui sont opérationnelles sur le site parce que ce gouvernement n’inaugure pas les chantiers qui démarrent mais les chantiers qui se terminent ».
Pour rappel, c’est le groupe « Arise », expert international dans l’installation de zone économique qui a, à charge la réalisation du projet sous la direction de l’Apiex (autorité administrative) et de la Sipi Bénin SA.