Dans le strict respect des gestes barrières, la Cheffe CPS de Xwlacodji Fifamè Ella KOSSOUOH a initié une rencontre avec ses administrés. Celle-ci dans le cadre de l’installation des membres des Comités Urbains de Régression des Violences Basées sur le Genre (CUR-VBG) dans le 5è arrondissement de Cotonou. La cérémonie s’est déroulée dans la salle des artisans de Gbéto suivie d’une formation des acteurs qui a duré deux jours. C’était mercredi 13 avril dernier.
Ils étaient nombreux à prendre le rendez-vous. Sous le leadership de la cheffe CPS, ces hommes et femmes ont répondu à l’appel en vue de la mise sur pied de ces comités dans chacun des 15 quartiers du 5ème arrondissement de Cotonou, qui constitue une stratégie sûre de lutte contre la violence basée sur le genre sous toutes ses formes. Toutes les couches sociales étaient représentées. Cette cérémonie officielle d’installation est une rencontre importante qui renforce chaque acteur dans son rôle pour la régression de ce phénomène qui sévit énormément dans cet arrondissement réputé pour contenir les quartiers dits « les plus chauds » de Cotonou.
La violence basée sur le genre désigne tout type d’acte préjudiciable perpétré contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur sexe, de leur genre, de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité de genre, réels ou perçus. Ce sont les femmes qui sont les premières victimes, même si de plus en plus d’hommes en sont victimes également. C’est d’ailleurs pourquoi des initiatives se multiplient pour que la femme autant que l’homme soit traitée comme il se doit, dans une perpestive de masculinité positive. Ces formes de violences peuvent être physiques (bousculer, frapper avec la main, le pied ou un objet, griffer, mordre, attacher, tirer les cheveux, brûler), psychologiques (dévaloriser le comportement, l’apparence, les qualités et capacités, ne pas adresser la parole, menacer de se suicider ou de tuer, faire du chantage affectif, empêcher de travailler ou de voir les proches, contrôler la communication avec les autres), verbales (insulter, crier), sexuelles (violer, attoucher, imposer des images pornographiques et des pratiques sexuelles non consenties, refuser ou imposer une contraception), économiques (empêcher d’utiliser le salaire, contrôler les dépenses, ne pas payer de pension alimentaire, la rendre solidaire de dettes contractées sans son accord).
Après les mots de bienvenue de chacun, une communication a été donnée pour présenter le tableau de ladite situation dans l’arrondissement. On peut retenir à ce niveau que même si des efforts colossaux se mènent, on n’est toujours pas au bout du tunnel. Au contraire, des femmes continuent d’être maltraitées; le tableau est noir mais l’horizon s’annonce radieux si la communauté décide de contribuer à sa propre protection sociale et à la promotion de la femme.
Fifamè Ella KOSSOUOH et ses collaborateurs ont donc vu juste d’installer ces comités pour désormais travailler sur le terrain à l’identification, au signalement et à l’orientation des cas de VBG vers le CPS pour une prise en charge adéquate sans oublier les sensibilisations de proximité.
Après avoir suivi la formation, les membres du comité ont tous pris l’engagement de travailler sans parti pris pour la régression de ce phénomène.