C’est dans les locaux du collège Saint Michel de Cotonou qu’il a plu au Père Destin Akpo de lancer son nouveau chef-d’œuvre après « Colorant Félix » et « A toi qui t’en vas ». Intitulé « Dieu n’est pas Con », l’ouvrage lancé ce samedi 12 novembre a rassemblé, parents, amis, des élèves, et des hommes de littérature.
Composé de 343 pages, ce roman est le troisième du Père Destin Akpo, qui petit à petit se donne un nom dans ce monde de littérature.
De diverses thématiques sur le quotidien de l’homme. Un Français limpide et surtout accessible. Des prénoms africains, que dis-je, béninois. Le tout dans un style atypique entouré de l’humour. Surtout dans un décor qui ne vous ennuie pas malgré le volume du roman. C’est simplement un régal ce troisième roman du Père Destin. On peut déjà dire que c’est la confirmation d’un talent pur. Dieu n’est pas, c’est le vécu quotidien des hommes. Joie et peine se côtoient, pauvreté et richesse se donnent rendez-vous. Jeunes et vieux sont à l’épreuve. Courage et endurance au sommet. L’échec et la réussite n’ont pas manqué de se signaler. C’est simplement une originalité qui sort du commun des mortels, qui sort d’une littérature routinière.
« Dieu n’est pas Con ». C’est l’étonnant titre d’un roman écrit par le père Destin Akpo, prêtre du diocèse de Lokossa et paru aux Editions Savanes du continent. « Dieu n’est pas con en nous créant libres et intelligents ». Interrogé là-dessus, le père Akpo explique qu’il s’agit, en réalité, de l’aboutissement de ses réflexions sur divers phénomènes induits par les mutations du monde contemporain. « C’est une phrase qui m’est devenue connaturelle, soupire-t-il. Je me demande, en effet, si Dieu était si con, pourquoi nous aurait-il créés différents, hommes et femmes par exemple ? ». Sous ce prisme de remise en cause et sur un ton quasi-polémiste, le romancier, à travers certains personnages du nouveau roman, pose un regard critique sur la pratique de la foi en Afrique.
« Aucune société ne s’est développée en ne faisant que prier ». Par ailleurs, il rappelle dans ce roman, la nécessité de mettre l’homme au centre du progrès : « tout développement qui ne met pas l’homme au centre de ses préoccupations exclut par le même fait Dieu ».
Sur la question des critiques littéraires, le fils de Drê (un village du département du Mono, ndlr) nous laisse entendre que cela ne le gênerait pas. Ceci dans la mesure où, c’est une fortuite occasion pour lui de reconnaître certaines insuffisances dans son œuvre. Aussi une autre aubaine de prouver combien de fois son oeuvre est importante pour la société et peut susciter des débats. Dans ce cas, il se dit fier. Car, de la contradiction rejaillit la vérité. Alors des critiques, on peut encore produire d’autres œuvres pour la postérité.
La cérémonie a pris fin par une séance de dédicace et surtout aux invités de goûter à nouveau l’art culinaire béninois principalement du Mono très riche.