Au Brésil, des manifestations ont secoué plusieurs villes du pays après la mort d’un homme noir battu par les agents de sécurité Blancs. Dans ces villes, l’indignation était totale.
La discrimination raciale continue d’endeuiller les noirs à travers le monde. Après les États-Unis, c’est au Brésil qu’un homme noir a été tué suite à une bavure policière.
Un homme âgé de 40 ans a succombé après avoir été roué de coups par les vigiles blancs d’un supermarché de la filiale brésilienne « Carrefour » à Porto Alegre, jeudi 19 novembre.
Le fait a suscité l’indignation des jeunes noirs brésiliens, dans un pays dont plus de la moitié de la population est noire. La vidéo enregistrée par un témoin de la scène diffusée par des médias locaux et relayée sur les réseaux sociaux, montre la victime du nom de Joao Alberto Silveira Freïtas, battu à coups de poings sur le visage par un agent de sécurité du supermarché alors que son collègue l’avait maîtrisé. « Je ne peux plus respirer », criait Joao Alberto Silveira Freïtas, a fait savoir un ami de la victime, témoin de la situation. Des cris d’une agonie à la George Floyd.
Des protestations ont systématiquement suivi la mort de Joao Alberto Silveira Freïtas dans certaines villes du Brésil. Les manifestants scandant, « Carrefour, il peut fermer, il a tué notre frère, Ça ne peut plus continuer ! ». Les protestataires arborant les banderoles et masques du mouvement « Black Lives Matter », ont été violents à certains endroits.
Alors que la filiale brésilienne du groupe « Carrefour » a regretté la mort de Joao Alberto Silveira Freïtas et promis des mesures appropriées pour que les auteurs répondent de leur acte, le président brésilien Jair Bolsonaro réagissant dans la foulée, n’a exprimé aucune compassion pour la victime. Dans un tweet, il déclare que les problèmes de son pays, « vont au-delà des questions raciales » et que le « grand mal » du Brésil, reste « la corruption morale, sociale et politique ».
Si les témoins et les protestataires parlent d’un acte raciste, la police militaire déclare que la victime avait menacé un employé du supermarché qui a fait appel aux agents de sécurité. Un argument insuffisant pour justifier l’acte qui a fait perdre la vie à Joao Alberto Freitas. Les deux agents ont été arrêtés.