L’hépatite fait rage au Bénin. Les chiffres font état d’environ un million 300 personnes qui vivraient en 2017 avec le mal. La vaccination à la naissance, la recette salutaire
C’est le ministre de la santé Benjamin HOUNKPATIN lui-même qui a procédé vendredi 2 Octobre au lancement de l’introduction du vaccin contre l’hépatite B à la naissance. Une initiative qui intervient dans le cadre du Programme élargi de vaccination (PEV). Le programme couvre tout le territoire béninois et il est prévu que tous les nouveau-nés soient couverts dans les 24 premières heures de leur naissance. Le vaccin va les protéger contre la transmission de ce virus au cas où leur génitrice l’aurait contracté.
Le Ministre de la Santé Benjamin HOUNKPATIN a déclaré que la prévalence de l’hépatite B chez les femmes enceintes varie de 8 à 15% en Afrique avec des chiffres plus élevés pour la région subsaharienne dont le Bénin. Chez les enfants nés de mères porteuses du virus de l’hépatite B, la prévalence de la maladie s’élève jusqu’à 55%. « C’est donc à juste titre que le Bénin s’engage à offrir à ses nouveau-nés, le vaccin contre l’hépatite B pour démarrer leur protection dès les 24 premières heures de vie », a laissé entendre le Ministre de la Santé.
Avant 2016, l’hépatite faisait partie des maladies oubliées par l’État. Bien qu’il existe un programme national consacré à la maladie, la couverture nationale en termes de prise en charge restait relative. L’information elle aussi faisait également grand défaut. Pour corriger le tir, le gouvernement béninois a regroupé tous les programmes épars des maladies endémiques dans le Conseil national de lutte contre le sida, la tuberculose, le paludisme, les hépatites, les infections sexuellement transmissibles et les épidémies (Cnls-Tp). L’objectif global : d’ici 2030, la circonscription considérable de ces fléaux à travers des stratégies arrimées.