L’assemblée générale extraordinaire de la Fédération Béninoise de Football s’est tenue ce 22 décembre 2020 comme convenu à Grand-Popo. C’était en présence du ministre des sports Oswald Homeky.
L’assemblée générale extraordinaire a connu notamment la présentation du modèle du prochain championnat national de football. Avec à la baguette Imorou Bouraïma, membre du comité exécutif de la FBF et cadre du ministère des sports. Le prochain championnat professionnel va se résumer à deux phases qui vont s’étendre sur 9 mois, soit 4 mois pour la première et 5 pour la seconde. Avec entre autres objectifs, créer des perspectives pour les joueurs, valoriser l’investissement, satisfaire le public sportif…
Sur le plan financier, les déclinaisons font état d’une masse salariale par saison estimée à 180 millions de FCFA par club avec un salaire minimum de 100 mille Francs CFA par joueur. En ce qui concerne le marketing, pas moins de 650 millions de Francs CFA sont à investir par les différents sponsors qui seront amenés à accompagner le nouveau format.
Une présentation expliquée par le ministre des sports Oswald Homeky, pour une meilleure compréhension pour les délégués présents. Hélas, ces derniers dans leur intervention ont fait montre des doutes et craintes sur l’effectivité de ce format et surtout de son aboutissement. De l’ajout des six nouveaux clubs non encore identifiés à l’accompagnement du gouvernement en passant par l’origine de cette réforme et la nature du groupe de réflexion qui l’a conduite, les délégués ont relevé les zones d’ombre. Ces zones d’ombre que le ministre a une fois encore essayé d’expliquer. Il garantit aux uns et autres sa bonne foi, contrairement aux dires, en rappelant que ce format s’inscrit dans le cadre des réformes engagées pour rendre plus compétitifs les championnats nationaux et les équipes qui l’animent. A cet effet, l’idée d’un championnat prévu pour se disputer avec 40 clubs a été rejetée. Les clubs seront réduits à 34 clubs régulièrement affiliés (16 en ligue 1 et 18 en ligue 2). Une première bataille de gagner en présence du ministre qui s’éclipse pour laisser les délégués décider du sort du schéma.
Le fameux schéma, l’incroyable assemblée
Vient le moment de décider et les débats ont viré sur un passage en force. Les débats d’idées ont laissé place à une imposition voilée du format. Comme on pouvait l’imaginer, les six scrutateurs désignés, l’urne et les bulletins destinés pour un vote, ont cédé la place à une parodie de vote à main levée. Le oui passe à 100% pour un championnat désormais à 34 clubs chaque saison.
Les clubs de ligue 1 et 2 reunis, animeront ce type de championnat en deux phases. Repartis de façon zonale, les 4 meilleurs vont être qualifiés pour la super ligue (semblable à ligue des champions selon le ministre des Sports, Ndlr) pour désigner le 1er et le 2è qui représenteront le Bénin en compétition africaine. Les recalés pour cette première phase vont jouer la deuxième phase entre eux pour sortir les deux derniers qui vont descendre en ligue 3 et laisser leur place aux deux premiers de cette ligue 3 (amateur) qui devient l’anti chambre du professionnel, selon le nouveau format. Et il en sera ainsi désormais chaque saison avec 34 clubs et ses imbrications.
Les délégués présents espéraient la bonne nouvelle à savoir le lancement des différents championnats. Mais leur proposition de sauver la saison en lançant le championnat par un match inaugural restera un vœu pieux même si le Président De Chacus Marthurin semble accéder à la proposition. Toutefois, l’assemblée générale n’a pas obtenu une réponse claire à cet effet si ce n’est attendre l’autorisation officielle du pouvoir central. Le gouvernement ayant bloqué toutes les activités sportives pour cause de Coronavirus. Le démarrage du championnat est donc encore incertain.
