La vice-présidente de la République a procédé ce vendredi au lancement des rencontres d’information et d’échanges sur la Grande Chancellerie. C’est à l’occasion d’une cérémonie qui a eu lieu vendredi 15 juillet 2022 en présence de hauts responsables politico-administratifs civils et militaires.
Cette rencontre à laquelle a participé Aurélien Agbénonci (Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération) aux côtés des présidents d’institutions, les partenaires techniques et financiers, les cadres de l’administration publique et privée, les représentants d’organisations nationales et internationales, est une première à laquelle suivront d’autres dans tous les départements. Elle fait partie d’une série d’activités définies par le plan de travail annuel de la grande chancellerie.
Permettre au public de s’imprégner des règles et procédures qui régissent le choix des récipiendaires aux différents ordres, c’est l’objectif des rencontres d’échanges lancées vendredi 15 juillet 2022 au palais des congrès par Mariam Chabi Talata. Il s’agit d’une série de rencontres qui vont se tenir à travers le pays notamment dans les chefs-lieux des 12 départements. La vice-présidente, grande chancelière de l’ordre national du Bénin veut redonner aux activités de l’institution plus d’intérêt de la part des Béninois à travers l’activité.
Pour y arriver, elle entend s’attaquer à l’indifférence dans laquelle l’admission dans les différents ordres se déroule. « Quand dans la même République, à travers le Grand Maître de l’Ordre, la nation récompense les meilleurs d’entre nous pour des actes héroïques ou méritoires posés parfois durant des années, cela n’a le plus souvent, aucun écho, aucun effet sur la population. Tout passe pratiquement inaperçu aussi bien dans la presse que dans l’opinion nationale. C’est donc dans l’indifférence quasi totale que nous célébrons l’excellence et le mérite sous nos cieux. C’est à croire que nos dérives, fautes et manquements, intéressent ou retiennent le plus notre attention que le mérite, l’excellence, la droiture ou la vertu. C’est à croire que nos déviances, nos perditions et nos travers marquent plus les esprits que le respect des valeurs sociales communes qui fondent et maintiennent le vivre ensemble » a-t-elle martelé proclamant son intention de voir la tendance s’inverser. Les Béninois s’intéressent aux décisions et sentences de la justice. Autant ils devraient avoir une particulière attention pour les admissions aux divers ordres. Et le prix à payer , c’est « améliorer la visibilité de notre structure et de renforcer sa contribution à l’émergence d’un nouvel état d’esprit au Bénin en vue de la bonne gouvernance ».
La nouvelle envergure que Mariam Chabi Talata veut donner à la grande chancellerie est propre à toute nation qui veut faire efficacement face à ses propres défis. Dans le contexte où le chef de l’État Patrice Talon a engagé le chantier de la bonne gouvernance, pour la vice-présidente, la chancellerie se doit d’être un soutien incontournable à l’action de moralisation de la vie publique et de lutte contre la corruption. Sanctionner est dans l’ADN des grandes sociétés a-t-elle fait savoir. « Les grandes nations d’hier et d’aujourd’hui sont portées par cette culture du mérite et de l’excellence. Rien de beau et de grand en effet ne se fait dans l’attentisme, le minimalisme, la médiocrité».