Gros revers pour le gouvernement béninois dans l’affaire dite décision de la cour africaine des droits de l’homme; c’est bien ce qu’on peut dire vus les signes patents d’une capitulation du gouvernement de la rupture. Eh oui, cette affaire continue de faire des vagues.
Pris à contre pieds par l’un de ses citoyens et pas des moindres, le gouvernement béninois se retire. N’ayant visiblement pas digéré l’amère pilule à lui servie dans un plateau en terre battue par Sébastien Ajavon. Cette décision de suspension des communales de mai 2020 rendue par la Cour Africaine des Droits de l’homme et des Peuples (CADHP) suite à la requête de l’opposant, le roi de la volaille a été pour le gouvernement une bousculade de trop, l’estocade. C’est du moins ce qu’on peut retenir de cette deuxième sortie du Ministre béninois de la Communication et porte parole du gouvernement Alain Orounla sur une radio de la place.
Pour avoir dit dans une première déclaration que la souveraineté nationale prime sur des obligations d’une cour, il remet une nouvelle couche dans cette dernière sortie. Laquelle sortie non seulement confirme la position du gouvernement béninois mais enfonce le clou.
Dans cet entretien, le ministre tout en niant que l’attitude de son ancien client Sébastien Ajavon n’est nullement la cause de la déclaration de retrait du protocole de la CADHP, il rétablit néanmoins la vérité sur le sujet en faisant savoir que:
Le Bénin ne s’est pas retiré de la cour africaine des droits de l’homme. Le Bénin a plutôt fait une déclaration de retrait du protocole qui permet aux citoyens béninois de saisir directement la cour africaine des Droits de l’homme suite aux dérapages constatés dans le rang des siens.
Cette déclaration rendue publique au lendemain de la décision de la cour africaine, est une coïncidence à nulle autre pareille. Elle donne tout l’air d’un timing orchestré, dans le but pour le gouvernement de se dérober d’un énième camouflet. De quoi donner du grain à moudre à ceux qui pensent que la rupture peine à s’accommoder avec les exigences des droits humains. De toutes les façons, dans cette affaire, Sébastien Ajavon mène toujours la danse en obligeant le gouvernement béninois à mettre les genoux à terre pour se défendre.