Des voix s’élèvent depuis le putsch qui a fait partir Ali Bongo de la tête du Gabon. Si l’Allemagne , la Russie, la Chine, la France et bien d’autres ont haussé le ton pour condamner l’acte, le principal opposant de l’ancien Président n’est pas resté en marge.
« Candidat consensuel » de la principale plateforme de l’opposition, Alternance 2023, Albert Ondo Ossa rompt le silence et prend totalement le contre pied de toutes ces voix officielles.
Auréolé de 30,27% des voix au sortir du scrutin du 26 août dernier, le principal rival de l’ex président Ali Bongo sort de son mutisme avec la thèse selon laquelle, il n’y a pas eu de coup d’état au Gabon.
Pour l’économiste Albert Ondo Ossa, il n’est pas question de parler de coup d’état, plutôt d’une « révolution de palais ». Il justifie si bien son avis en relevant que les autres « militaires n’étaient pas associés, c’est la garde prétorienne qui a fait une révolution de palais » renchérit -il.
Par ailleurs, pour cet ancien ministre de l’éducation nationale du président Omar Bongo Ondimba et opposant gabonais, c’est toujours le clan Bongo qui est aux manettes. « Brice Oligui Nguéma est le cousin d’Ali Bongo » a-t-il souligné. « La campagne c’était 60 ans de Bongo c’est trop! Les Bongo ont trouvé qu’il fallait mettre Ali Bongo de côté et poursuivre effectivement avec le système Bongo / PDG, et ils ont mis Oligui Nguéma. » Le presque septuagénaire pense que , « derrière Oligui Nguéma, […], c’est toujours le système Bongo ».
Aussi, dénonçant les résultats tronqués du scrutin, il appelle à un comptage des voix issues des urnes pour savoir qui est légitime de diriger le Gabon.