Force Cauris pour le Développement du Bénin, c’est le parti de l’opposition qui, depuis sa création, il y a un an voit tout en bien dans la gouvernance Talon. FCDB est né désespérément aux derniers tournants qui ont conduit aux législatives dernières. Depuis sa mise sur les fonts baptismaux, le parti du professeur Soumanou Toleba s’est réclamé de l’opposition. Toléba cet ancien proche allié de Boni Yayi a pourtant toujours été considéré comme un soutien sous-marin par l’opinion nationale. Allié à visage voilé, personne n’y croit même pas le professeur Toléba lui-même.
Toléba un gâchis politique, le manque de cran d’un professeur
Soumanou Toléba a failli être l’une des promesses politiques de la ville de Djougou et même de la Donga courant 2007. Quand le ‘’yayisme’’ a fait son lit après la victoire du changement en 2006, Soumanou Toléba a été sorti des facultés. Le 9 janvier 2007, le nom Soumanou Toléba est flanqué sur la liste des désormais ministres de béninois. Le pays va apprendre à découvrir un charmant monsieur à la taille et à l’élégance prometteurs. A son poste du ministre de la culture, les médias l’adoptent très vite. Il devient du jour au lendemain un des hommes clés du département de la Donga. Cependant le pari de Boni Yayi de contenir le poids de Bio Tchané ce nouveau personnage politique de la Donga va très vite faire pitch. La dégringolade politique de l’universitaire va venir de l’évidence qu’en dehors de son charme naturel, de son accent particulièrement dongalais (accent lokpa remarquable à la diction) il ne pesait pas le poids d’un atome en politique. Dégringolade consacrée par le début de l’émergence d’un autre fils de la région : Soumanou Djimba alias Gatéri. Iconoclaste, spectaculaire, voué à la cause Yayi avec une popularité plus évidente qui aura eu le temps de se prouver, Djimba a vite fait oublié le professeur. La suite de la trajectoire politique et de l’effet Djimba à Djougou et dans la Donga tout le monde la connait.
Toléba, la descente aux enfers, le manque de courage politique
Quand du ministère Toléba va se retrouver à la SOBEMAP alors que de la même société béninoise de manutention portuaire un autre acteur de sa région politique (Soumanou Alassane Djimba) se faisait promouvoir ministre, s’y accommoder et rester aussi sage, est un indicateur. Celui du manque de courage, manque de caractère d’un professeur pourtant réputé dans les amphithéâtres. A ce moment-là, un refus, un non puis un retour honorable en amphi aurait été si politiquement payant. Non Soumanou Toléba va s’accrocher. Certes la SOBEMAP, tout le monde le suspecte : c’est juteux. L’opinion nationale pouvait comprendre qu’il ravale sa colère et se contente du nouveau fauteuil. Mais alors quand son séjour va s’achever avec des suspicions de discordances avec son mentor politique Boni Yayi, tout le monde attendait un Soumanou Toléba enfin révolté pour sonner le divorce. Non il ne le fera pas. Sans doute ruminant son ascension brusque et sa descente en vitesse, l’enseignant chercheur s’est accroché une fois de plus. Il va même accepter finir dans la liste des nombreux conseillers de Boni Yayi en cette fin de règne. Le comble de manque de courage et de caractère politique.
Soumanou Toleba Opposant, on le sait, c’est impossible
Prise de risque zéro à l’ère Yayi, manque évident de courage et de cran politique en 10 ans de Yayi. Pour un tableau aussi indicateur, où diable pouvons-nous espérer voir Toléba puiser de sciences, de ressources et de courage pour affronter Patrice Talon ? Toléba face à la rupture et sa machine politique à broyer les fauves aussi futés que le furent Candide AZANNAÏ, Séverin ADJOVI, Soglo père et fils et Yayi ? Quand le professeur a pris tout son temps en un an à dire qu’il est possible de faire de l’opposition constructive au Bénin de Patrice Talon tout le monde a fait semblant de le croire en attendant un jour comme ce jeudi où il allait se dédire. C’est fait avec cette consigne de vote en faveur du Bloc Républicain et de l’Union Progressiste il arbore enfin le vrai de lui. Un visage qui trahit éternellement l’espérance d’une masculinité politique possible. Un homme à élégance certaine, un charme naturel, mais sans cran politique. La parenthèse de l’opposition constructive, cette parenthèse de faux jeu enfin fermée le professeur de l’agronomie peut désormais fixer ses étudiants sans le fardeau de faux opposant constructif au dos.