C’est un sale temps pour les malades de ces 3 communes. Les centres de santé de la zone sanitaire Tanguiéta, Matéri, Cobly sont en totale rupture de médicaments. C’est la conséquence d’un vol qui a ciblé le dépôt de la zone sanitaire.
Après l’incendie, le 13 Juin 2019, du dépôt qui a fait partir en fumée près de 45 millions de médicaments, un nouvel événement vient d’aggraver la situation. Il s’agit visiblement d’un vol qui a tourné court.
Nous sommes le 24 novembre 2020. Une tentative d’un autre incendie se signale dans les locaux du dépôt répartiteur de la zone sanitaire Tanguiéta, Matéri, Cobly. Une tentative d’incendie en un peu plus d’un an après le premier. Mais contrairement à celui du 13 juin 2019, cette tentative a visiblement échoué. Après le constat de la police républicaine comme c’est d’usage en de pareilles situations, un nombre important de produits et consommables médicaux manquent à l’appel. Toujours sur les lieux, se trouvaient des bûchettes d’allumettes et un carton de médicaments à moitié consumé. Sans nul doute, un vol qu’on a voulu masquer par un autre incendie qui n’a malheureusement pas pris.
Un autre détail va attirer l’attention des agents de la police républicaine : aucune effraction au niveau des locaux abritant le dépôt. Nul signe de cambriolage, portes et serrures étaient intactes avant la tentative d’incendie du dépôt. Les agents arrivent à la question suivante: à quel moment et par qui les produits manquants ont-ils été extraits des lieux ?
Le gardien en service la veille est ferme : aucune sortie de médicaments n’a été opérée dans la nuit. La police républicaine va poursuivre ses investigations passant en revue tous les détails. Le magasinier interrogé déclare détenir 2 clés des lieux et la troisième et dernière se trouve entre les mains du médecin Coordonnateur.
Les investigations ont jusqu’ici permis d’établir un bilan de près de 12 millions de médicaments dans la nature. La zone sanitaire est sous le choc. La rupture des stocks de médicaments bat son plein dans les formations sanitaires sous les regards impuissants de praticiens et autorités sanitaires. Quant aux malades eux ils risquent gros.