Léhady Soglo coupable des faits d’abus de fonction de maire de la ville de Cotonou mais relaxé au bénéfice du doute pour des faits de détournement de deniers publics et de corruption dans la passation des marchés publics. En plus de 10 ans de prison, Léhady Soglo doit payer 5 000 0000 de F Cfa d’amende 267 000 000 de F Cfa de dommages-intérêts à l’Etat béninois. .
Sévérin Adjovi ancien maire de la commune Ouidah, a été condamné lui à 7 ans de prison pour fraudes fiscales, blanchiment de capitaux et escroquerie. Pour la cour, l’ancien ministre a causé de graves préjudices aux sociétés Etisalat et Télécel Bénin ainsi qu’à l’Etat béninois. Sévérin Adjovi doit verser aux sociétés concernées au titre de dommages-intérêts respectivement la somme de 500 millions FCfa et 200 millions F Cfa. A l’Etat béninois, la somme de 675 912 566 FCfa pour tous les préjudices. Fort des reformes intervenues dans le fonctionnement de la cour, les deux personnalités peuvent dans un délai de 15 jours interjeter appel.
La cour clémente cette fois-ci
10 ans et 7 ans, une clémence inédite de la cour à l’égard des deux condamnés. Les faits sont graves et le positionnement politique n’était pas à l’avantage des anciens maires. Tous deux opposants de fait, il n’était pas attendu de la CRIET un verdict loin de ces condamnations. La nouveauté pour cette cour de Porto Novo, c’est l’historique tolérance retrouvée. Elle est dans les esprits une maison où rentrés, les opposants ressortent avec la mention 20 ans. Les juges là-bas sont concentrés à défiler les verdicts dont les destinataires se ressemblent en position politique, et la taille des sanctions comme déjà écrit sur une ardoise que les juges n’ont juste qu’a retourner.
S’il faut reconnaître que l’épuration de la race de politiques profiteurs, prébendiers des ressources étatiques doit être la cause de tous les citoyens, de toute la nation, il est de notoriété publique que la cour et ses verdicts ont un effet double dans l’opinion publique : douleur et plaisanterie. Pourtant fondamentalement les béninois ne s’opposent pas à la justice. Beaucoup intègre clairement la nécessité de voir les gens justifier de leur gestion. De là que les ennemis politiques soient largement concernés par les échos de guillotine CRIET, la parade justificatrice est irrecevable par l’opinion nationale voire internationale. À n’en point douter, expliquer cette justice distributrice de 20 ans systématique aux uns et fermant les yeux sur les soupçons qui pèsent sur les autres est difficile. Et le silence des communicants du régime sur ce sujet se comprend.