Depuis trois semaines, le Bénin est dans une pente ascendante quant à l’évolution du Coronavirus. Du simple au triple, le pays totalise aujourd’hui, 807 cas positifs, 541 cas actifs, 253 guéries et 13 décès. Ces chiffres très peu reluisants ou du moins inquiétants sonnent le glas et amènent les autorités à, en plus de lancer les répressions pour le non respect des gestes barrières, lever les restrictions en ce qui concerne la délivrance des produits qui composent le protocole de traitement du mal notamment la chloroquine et l’azithromycine.
C’est l’information capitale qu’on peut retenir de la séance de travail tenue ce dimanche entre le ministre de la santé Pr Benjamin Hounkpatin et les pharmaciens. L’objet étant l’évaluation de la mise en œuvre des éléments de riposte contre la COVID 19, il a été décrit que le Bénin évolue vers le pic avec le nombre de cas journaliers qui grimpent avec des cas graves. Comment traiter tôt et limiter les dégâts reste donc l’autre alternative à scruter.
C’est ainsi que l’autorité ministérielle a instruit les officines à ne pas hésiter à mettre systématiquement les clients présentant un demi signe de la Covid 19 (la toux, l’anosmie, l’agneusie et même autres signes isolés exemple), sous le traitement présomptif qui se fait par la chloroquine. Il a tenu à rappeler que la chloroquine ne traitant pas les cas graves, ne doit plus subir de restrictions dans sa cession.Toutefois, sa délivrance doit être renseignée et est contre indiquée pour ceux qui souffrent des troubles du rythme cardiaque, de la rétinopathie (quelque soit son origine) sans oublier le déficit en G6PD. Quant à l’azithromycine, sa cession est conditionnée par présentation d’une ordonnance.
Pour Benjamin Hounkpatin, l’heure est grave, le défi est grand et il faut à tout prix éviter les cas graves. A cet effet, adopter les bons comportements peut « éviter le cimetière qui s’élargit devant nous »