Il vient de fermer ses 48 ans. Un anniversaire qu’il fête loin de ses terres de peur d’être arrêté par les autorités ivoiriennes. Guillaume Soro, même dans cette posture peu confortable affiche plutôt une sérénité sur les réseaux qui sont devenus son meilleur canal pour s’adresser à ses sympathisants. Tout souriant et comme à son habitude, il a encore saisi son clavier pour adresser un message de reconnaissance à ses soutiens à cette occasion spéciale pour lui. Mais ceci n’est pas qu’un simple message de reconnaissance. L’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, après avoir introduit : « Que de bonheur ai-je eu à loccasion de la célébration de mes 48 ans ! Recevoir les vœux de toutes ces personnes simples, généreuses et désintéressées, qui m’ont contacté juste pour me dire qu’elles m’aimaient malgré et contre tout, ma apporté du boom au cœur ! Qu’est-ce que jai aimé ces moments de fraternité vraie et dépouillée de tout calcul ! », a-t-il lancé telke une pique à ces soutiens qui ont dû rebrousser chemin à cause des déboires de l’homme avec la justice de son pays.
Pour Soro, c’est dans les périodes difficile qu’on reconnait ses vrais amis : « Et cette fois encore, jai bien pu le constater. Jai noté avec un sourire que bien des gens ont totalement disparu, notamment ceux qui me proclamaient le plus ardemment leur amour et leur attachement. Ni coups de fil, ni sms. En fait, jy suis habitué depuis lannée ou jai quitté la direction de la FESCI. ». Une attitude qui visiblement ne met pas en rogne l’ancien chef rebelle qui conclut de ce fait que : « La traversée du désert a ceci de particulier, qu’elle ne se fait pas avec la foule. La nature humaine a un certain flair pour détecter le moment où il ne fait plus bon de fréquenter quelqu’un. Fort heureusement, le meilleur est à notre portée. Et nous parviendrons à la terre promise où nous cultiverons la bonté dans la cité. »
Guillaume Kigbafori Soro qui a de sérieux ennuis avec la justice ivoirienne, et condamné à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, il est appelé à verser une amande de 4,5 milliards à la Cote d’Ivoire. Un verdict qu’il conteste vivement depuis son exil. Il est aussi visé par une plainte pour crimes de guerre en France.