C’est officiel et sans aucun doute désormais, Bah N’Daw peut être appelé Président du Mali pour les 18 prochains mois.
Le Président de la transition au Mali peut conduire tranquillement son mandat de 18 mois. En tout cas, Bah N’Daw n’a plus rien à craindre de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest. La mission de la médiation de la CEDEAO dans le pays a dit avoir « pris acte de la nomination et de l’investiture de Monsieur Bah N’Daw en qualité de Président de la transition ». Mais ce n’est pas tout. Dans un communiqué de 4 pages rendu public à l’issue de sa visite effectuée dans le pays du 23 au 25 septembre, il est déjà attribué à N’Daw, le prédicat honorifique « Son Excellence Monsieur » (SEM). Ce qui sous-entend que la CEDEAO le reconnait donc officiellement et l’accepte en son sein comme le représentant légitime de Bamako.
La CEDEAO reste tout de même prudente face à l’évolution de la situation au Mali. Ce qui témoigne de la mise en place d’un Comité de Suivi. Ce comité comprend entre autres le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, le Président de la commission de la CEDEAO, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, le Haut représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, le Représentant résident du Président de la Commission de la CEDEAO au Mali et le Président en exercice du Conseil des Ministres de la CEDEAO. Les membres de ce comité devront travailler avec « tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux pour accompagner la transition au Mali », souligne le communiqué.
Alors qu’elle a rencontré lors de son séjour l’ancien Premier ministre Boubou Cissé toujours détenu, la mission a plaidé pour sa libération ainsi que celle des autres personnalités civiles et militaires de l’ancien régime. Le nouveau Chef de l’État devra nommer un nouveau Premier ministre, a rappelé la mission.
La Charte de la transition n’est pas encore disponible en version finale et officielle. Toute chose que la mission a rappelé tout en insistant sur plusieurs aspects, dont la dissolution du CNSP avant/après l’investiture du Président de la Transition, les responsabilités du Vice-Président et son impossibilité de remplacer le président de la transition. Pour l’heure, la CEDEAO n’a pas encore levé les sanctions contre le Mali.