L’avènement du covid 19 et ses conséquences désastreuses mettent la médecine traditionnelle au devant de la scène. Des citoyens africains rivalisent d’ingéniosité pour sortir la potion magique. Mais au sein de l’opinion nationale et internationale, les polémiques s’enflent en ce qui concerne l’efficacité de ces produits made in Africa. Apivirine du docteur Valentin Agon et le Covid Organics des chercheurs malgaches sont soumis à l’épreuve de la dialectique. La communauté scientifique qui est censée lever l’équivoque et rassurer tout le monde garde une certaine réticence. Ce qui renforce les doutes et inquiétudes.
Ni chercheur, ni traitant, ni laborantin ni … Pas une seule voix pour au moins participer à la réflexion et aider les populations à saisir la complexité du sujet. Face à la menace sanitaire que constitue le Covid 19, faut-il continuer à travailler à science fermée? Malheureusement c’est le triste constat qu’il convient de faire, vu le mutisme dans lequel baigne la communauté scientifique africaine. Les essais cliniques, les pièges qui s’y nichent. Les efforts africains d’indépendance sanitaire, les raccourcis à éviter. Autant d’éléments qui ont besoin de voix hautes et indiquées pour guider les réflexions. Mais depuis, rien.
Désespérément, les esprits et opinions s’efforceront à digérer ces grandes données et multiples questions que leur foutent dans la cervelle les réseaux sociaux. Même si on observe des sorties individuelles à l’image de celle du docteur Coovi Raymond Assogba, il y a moins de deux semaines sur la télévision Canal 3 Bénin, on aurait voulu des initiatives collectives des scientifiques de tout bord pour véritablement percer le mystère.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est ouvertement en opposition à la thérapie malgache basée sur les plantes. Laquelle phytothérapie elle avait pourtant demandé d’interroger il y a peu. Une opposition comme pour exprimer son antagonisme chronique et immuable face à nos réalités thérapeutiques séculaires essentiellement basées sur nos rapports avec la flore et la faune.
Le peuple a soif qu’une voix d’ici qui éclaire, qui recadre, qui oriente, qui conseille, qui tempère, mais le peuple n’en aura pas. C’est à peine si les autorités élues et redevables s’infligent le devoir de se positionner. Ce devoir là, nos universitaires, nos chercheurs nos « influenceurs » se l’ont refusé. Tous sans doute protègent leurs arrières.
Dans ce mutisme continental que tente de percer en solo Valentin Agon malgré ses frasques caractérisées par une communication brouillonne, ses presque déboires au Burkina Faso, il y a comme cet écho lointain qui résonne, ramenant l’Afrique à ses propres devoirs de la vérité. Un écho venu d’outre-mer, de Madagascar. Là-bas, le chef de l’État ne se contente pas de ce contre-foutre des positions de sabotage de l’OMS. Il fonce, donne l’exemple de la confiance qu’il a en sa potion magique anti COVID19. La potion, il la boit en public, la distribue et après publie les chiffres.
Madagascar 2-0 OMS
Dans ce face à face, c’est seulement la voix et les explications d’un jeune médecin d’origine congolaise docteur Jérôme Munyangui qui accompagne, rien de plus. Tout le continent tétanisé par la détermination de Rajoelina est silencieux. Madagascar déroule son tapis à son COVID-ORGANIC. Le Sénégal qui aussi est sur une pente de guérison ascendante, s’appuyant sur la solution Raoult de nivaquine suit de près cette trouvaille des Malgaches. D’où la déclaration du Président Sénégalais
Je me félicite de l’échange fructueux avec le Président @SE_Rajoelina sur le partage d’expériences et de bonnes pratiques dans la lutte contre la #Covid19. Je salue les efforts de Madagascar dans la recherche de solutions thérapeutiques que le Sénégal suit avec intérêt.
Macky Sall sur sa page Twitter
Antanarivo exulte. Cet intérêt affiché du Sénégal, sans doute est signe annonciateur d’une Afrique qui commence par se faire à l’idée que si l’OMS avait le choix, la médecine chinoise n’existerait pas.