C’est un sujet qui divise la classe politique à quelques semaines de la présidentielle. La prorogation du mandat de l’actuel locataire de la Marina. Sur le sujet, l’ancien président de la Cour, Théodore Holo, affiche son opposition face aux arguments de la mouvance
L’ancien président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo, s’exprimait lundi 11 janvier sur la radio internationale allemande, la Deutsche Welle. Il y a quelques jours, la Cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente sur la question de la prorogation du mandat de Patrice Talon. Le président élu prêtait serment le 06 avril. Après la révision de la Constitution en octobre et novembre derniers, la prestation de serment aura lieu maintenant en mai. Les partisans du pouvoir estiment que cela est dû à l’alignement des élections dans la même année. De son côté, Théodore Holo s’oppose au bonus accordé au mandat de Talon. Une opposition que justifie le professeur par un argumentaire.
Pour Théodore Holo, « le président qui est élu sur la base de cette Constitution (celle du 11 décembre 1990) doit finir son mandat en principe le 05 avril à minuit. Maintenant qu’il y a eu révision en 2019, le président qui sera élu en 2021 doit prêter serment sur cette Constitution révisée. Et lui maintenant (le président élu en 2021), il pourra finir son mandat au mois de mai. De mon point de vue, poursuit-il, en tant que juriste, cette disposition ne peut pas avoir un effet rétroactif par rapport au mandat du président en exercice et par conséquent la Cour doit le rappeler au respect de cette exigence. »
Toujours au micro des confrères de la Deutsche Welle, l’ancien Président de la Cour constitutionnelle du Bénin s’est exprimé sur le traitement fait des opposants du régime de la rupture. Selon Théodore Holo « la Cour constitutionnelle doit veiller au respect des libertés publiques et des droits fondamentaux. Aujourd’hui, les gens sont contraints non seulement à l’exil pour des raisons que je ne voudrais pas apprécier. Mais il est même interdit de leur délivrer des actes administratifs. C’est quand même un problème dans un État de droit ».
.