Quelques jours après la médiation manquée à Bamako par certains chefs d’États de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’institution régionale revient à la charge ce lundi pour rétablir dans la mesure du possible l’état de droit et la paix dans le pays dirigé par Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Ce pays qui est secoué depuis quelques temps par de vives contestations, des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, des casses le tout coiffé par des revendications politiques.
Le sommet extraordinaire de la CEDEAO de ce lundi s’est tenu par visioconférence en raison de la crise sanitaire liée au Coronavirus pendant trois heures. Aux fins de sortir de la crise, plusieurs recommandations ont été faites par la CEDEAO qui n’a pas manqué visiblement de réitérer son soutien au Mali, acteur important des dynamiques communautaires et à son Président IBK.
A cet effet, pour la sortie de crise, il a été décider entrée autre, tout en continuant à exclure un départ forcé du président Keïta au nom du respect des règles constitutionnelles communes à la CEDEAO, de « la mise en place d’un gouvernement d’union nationale », avec la participation de l’opposition et de la société civile. Ces parties opposées à la gouvernance du Président Boubacar Keita, pourraient s’adjuger les postes de la Défense, la Justice, les Affaires étrangères, la Sécurité intérieure et les Finances selon le Président en exercice le nigérien Mahamadou Issoufou.
Par ailleurs, pour ouvrir la voie à des législatives partielles, l’institution a recommandé « la démission des 31 députés » dont l’élection est contestée y compris le Président Moussa Timbiné. On peut également citer au tableau des recommandations, « La mise en place d’une nouvelle Cour constitutionnelle, d’une commission d’enquête sur les violences des 10, 11 et 12 juillet, d’un comité de suivi des mesures sous la présidence de la CEDEAO. Des sanctions contre tous ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation » de cette crise.
Pour les chefs d’états de l’institution régionale, la mise en œuvre des recommandations doit prendre corps au plus tard le vendredi 31 juillet. Ils ont également eu une pensée pour le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé enlevé depuis mars 2020. Les chefs d’états ont demandé au gouvernement d’intensifier les actions pour sa libération.