26 avril 2020. C’est une journée mondiale de lutte contre le paludisme qui passera inaperçue. Et il ne pouvait en être autrement. Car le monde entier fait face à une crise sanitaire beaucoup plus préoccupante à l’heure actuelle. La pandémie du covid-19, en effet, occupe au plus haut point les esprits. Depuis son avènement, difficile de véritablement se concentrer sur d’autres pathologies comme le paludisme. Et pourtant, ce dernier est l’un des plus gros problèmes de santé publique de ces deux dernières décennies. Nul n’est besoin de rappeler ses conséquences qui affectent plus considérablement les pays les plus démunis de la planète.
Selon les études, il emporte un enfant toutes les deux minutes. Plus de 400 milles personnes dans le monde meurent par an de la maladie selon des chiffres de l’organisation mondiale de la santé. Les enfants et les femmes enceintes y sont très vulnérables. Alors que des efforts considérables sont fournis pour endiguer le mal, l’avènement du coronavirus n’arrange guère la situation. Le risque d’une augmentation de nouvelles infections et de décès est à envisager. D’ailleurs, l’institut tropical et de santé publique Suisse fait savoir que la situation de Covid-19 pourrait entrainer 105 milles décès supplémentaires dus au paludisme, et les victimes seront principalement des enfants. Les hôpitaux et centres de santé doivent être donc accessibles aux populations pour des diagnostics et les traitements des personnes atteintes du paludisme. Ce qui éviterait de foutre en l’air toutes les avancées connues jusque-là dans la lutte contre la maladie. Nous n’avons pas besoin d’une catastrophe de plus. L’idéal serait donc de renforcer les mesures déjà mises en place contre le Covid-19, afin de protéger les systèmes de santé et garantir leur fonctionnement pour la population.