Après une journée confuse, de hauts gradés de l’armée nigérienne, ont confirmé à la télévision tard dans la soirée du mercredi 26 juillet 2023, avoir mis « fin au régime » du Président Mohamed Bazoum
Le coup d’état est consommé. L’information a été rendue officielle en fin de soirée du mercredi 26 juillet. C’est à travers une déclaration lue par le colonel – major Adramane Amadou Sandjodi, que les militaires ont affirmé avoir renversé le régime du Président nigérien Mohamed Bazoum. Au nom d’un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), ces militaires motivent ce coup de force par la « dégradation continue de la situation sécuritaire et la mauvaise gouvernance économique et sociale ».
Malgré la non libération de Mohamed Bazoum, Niamey semble être calme ce jeudi matin. Les rues se sont vidées après la déclaration des militaires et il n’y a pas eu de rassemblements ou de manifestations comme cela avait été le cas dans la journée d’hier mercredi 26 juillet. Occasion pour le ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou de s’exprimer, sur France 24. Se présentant comme le « chef par intérim du gouvernement ». Il évoque une « tentative de coup d’État » qui ne peut pas être « accepter ». Toujours dans sa sortie, il déclare : » Nous sommes les autorités légitimes et légales du Niger, donc nous nous exprimons à ce titre (…). Le pouvoir légal et légitime est celui exercé par le Président élu du Niger qu’est le Président Mohamed Bazoum. (…), Le peuple nigérien ne peut plus accepter cela. » Il invitera tout de même les « officiers factieux de rentrer dans les rangs » car « tout peut s’obtenir par le dialogue et que partout au Niger, l’ordre républicain, l’ordre démocratique doit pouvoir fonctionner ».
Le président béninois Patrice Talon est attendu ce jeudi à Niamey pour une médiation avec la garde présidentielle. Juste après avoir présidé le conseil des ministres de ce mercredi, il s’est envolé pour le Nigeria. Après une entrevue avec Bola Tinubu, Patrice Talon a été mandaté par la CEDEAO pour une sortie de crise et sauver peut être, le fauteuil présidentiel de Mohamed Bazoum. Dans l’exécution de sa mission, il sera épaulé par le chef d’état major général des forces armées nigérianes. Un test grandeur nature pour Patrice Talon qui essuyait beaucoup de critiques pour son inactivité sur la scène sous régionale, motivée par ses absences à certains sommets réunissant les chefs d’états de la zone.
Par ailleurs la communauté internationale a réagit en dénonçant ce coup de force. la France à travers son ministère des affaires étrangères condamne « fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force », peut-on on lire via un communiqué du Quai d’Orsay.