L’institut National de la femme (INF) a convié les acteurs de la prise en charge des victimes des Violences Basées sur le Genre (Vbg) et les partenaires au combat qui y est lié, à une causerie sur l’assistance juridique et judiciaire de l’institut ce mardi 19 Avril à Cotonou. Objectif, informer les différents partenaires sur la mission de l’institut et recueillir, leurs préoccupations éventuelles.
D’entrée, tous les participants ont eu droit à une présentation sur les principales attributions et l’organisation structurelle de l’INF. L’institut a un devoir d’assistance aux victimes de discrimination. Il œuvre à la promotion de la femme aux plans politique, économique, social, juridique et culturel aussi bien dans la sphère publique que privée ; il lutte également contre toutes les formes de discriminations et de violences à l’égard de la femme.
Ce fut aussi l’occasion pour Me Bokpè Gnancadja (Secrétaire Exécutif de l’institut) à travers sa communication sur le mandat juridique, de permettre aux uns et aux autres, d’avoir une connaissance exacte de la clinique judiciaire. La nouvelle loi relative aux infractions commises à raison du sexe a été présentée par le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abomey-Calavi, Aubert Kodjo. Après un tour d’horizon sur l’application de la loi et les difficultés auxquelles sont confrontés les différents acteurs, il a formulé quelques propositions pratiques pour accompagner l’institut dans l’atteinte de ses objectifs.
Les participants ont également à travers des préoccupations sur les différents freins à la dénonciation des Vbg, fait des suggestions et plaidoyers pour une réussite de l’objectif « Zéro violence » que s’est assigné l’institut. Ces recommandations sont axées entre autres sur l’allégement des procédures de dénonciation notamment les frais liés au certificat médical, la sensibilisation de tous les acteurs y compris les agents de santé et les agents des CPS. Par ailleurs, un accent particulier a été mis sur la prise en charge mais surtout la réintégration des victimes. L’institut est également invité à se pencher sur la prévention des Vbg et tout autre forme de violences surtout celles psychologiques.
Véronique Tognifode Mèwanou, ministre des affaires sociales, présente à la causerie a, quant à elle présenté le rôle de son ministère dans l’accompagnement de l’Institut pour l’atteinte de ses ambitions.