Parakou a accueilli ce dimanche un meeting de l’opposition radicale à Patrice Talon, représentée par le Front pour la Restauration de la Démocratie (Frd).
Au nombre des sujets, figurait l’arrestation de la candidate recalée du parti Les Démocrates Réckya Madougou pour financement du terrorisme. De même, l’appel pour une présidentielle inclusive et la culture de la paix ont été aussi au menu.
Tour à tour, les leaders de l’opposition ont réclamé une élection inclusive. Ils n’entendent pas être exclus une 3è fois à une élection sous le mandat de Patrice Talon. « Notre combat est un combat exclusif pour la préservation de la paix », a indiqué Éric Houndété président du parti Les Démocrates. L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale a également mis en garde le pouvoir contre les tracasseries judiciaires contre les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi. A cet effet, prévient-il, « lorsqu’on prône la paix, on ne pose pas de tels actes de provocation ».
Le combat de l’opposition est un combat pour la paix, renchérit l’ambassadeur Moïse Kérékou. Le colistier de Joël Aïvo va rappeller les trois exigences de l’opposition à savoir, « la libération de Réckya Madougou, les élections inclusives, libres et transparentes et les assises nationales ».
Joël Aïvo, candidat recalé du Frd est quant à lui revenu sur les chefs d’accusation retenus contre son « amie » Réckya Madougou. « Réckya Madougou n’est pas une terroriste. Elle n’est rentrée au pays que pour se mettre au service de son pays. […] Elle n’est pas une terroriste », a martelé le professeur. Pour le constitutionnaliste, il est dangereux que le pouvoir instrumentalise une question aussi sensible que le terrorisme. « Je voudrais demander à nos adversaires de ne pas instrumentaliser le terrorisme contre leurs adversaires politiques. Ne nous amusons pas avec le terrorisme », a exhorté l’enseignant de droit avant de rappeler que la prochaine mission est « d’aller la (Réckya Madougou) libérer ».
Nadin Tayéwo Kokodé, président du mouvement EnCoRe et membre du FRD, pointe du doigt les manœuvres d’intimidation du gouvernement qui renforcent la lutte de l’opposition, « la restauration de la démocratie ».