Le gouvernement de Patrice Talon épuise dans quelques mois son quinquennat. C’est le moment choisi par les économistes de l’Université d’Abomey-Calavi, pour apprécier les réformes économiques et sociales du gouvernement ainsi que leur impact sur les populations. Ils ont organisé une causerie-débat à cet effet avec la participation du numéro 2 du gouvernement à l’un des deux panels.
Le ministre d’État chargé du plan et du développement s’est évertué à défendre le bilan du gouvernement dans le secteur économique et social. Un exercice que Abdoulaye Bio Tchané a entamé en partant de la planification desdites réformes. Ce qui a conduit à l’élaboration du Programme d’action du gouvernement (PAG), « qui est une synthèse de toutes les réformes et des investissements majeurs que nous voulons faire durant le quinquennat ».
Le gouvernement selon le ministre d’État a pris la question de l’emploi comme prioritaire. Abdoulaye Bio Tchané fait savoir que le gouvernement a déjà créé près de 850 mille emplois. Il justifie ce chiffre notamment par la courbe ascendante observée dans la production cotonnière tenue par des milliers de jeunes, les nombreux chantiers ouverts dans le pays qui emploient des milliers de jeunes aussi, sans oublier le secteur du numérique qui à lui seul a déjà absorbé plus de 2 mille jeunes. Selon les chiffres avancés par le ministre d’État, 100 mille nouveaux chômeurs arrivent sur le marché de l’emploi chaque année. Ce qui a laissé au régime en 2016, environ 4 millions de chômeurs. Un défi que Patrice Talon et son équipe relèvent donc en dépassant les prévisions de 500 mille emplois à créer sur le quinquennat.
Des investissements massifs dans le social
Devant les économistes et gestionnaires, le ministre du plan a exposé les projets du gouvernement qui ont impacté positivement les populations. Assurer des soins de santé aux Béninois qui n’en ont pas les moyens à travers le projet Arch dont la première composante l’Assurance médicale universelle est presque en fin d’expérimentation dans plusieurs localités du pays avant la phase d’extension bientôt. Au finish, c’est plus de 4 millions de pauvres extrêmes qui seront impactés par le projet.
Le gouvernement croit avoir fait œuvre utile en lançant les micros crédits Alafia sensiblement différents des autres programmes mis en œuvre dans le pays, avec le mot d’ordre « création de richesse et non accumulation de déficits ». Allusion faite à « 40 milliards engloutis dans un programme de micro crédit qui n’a pas été remboursé » sous le régime précédent. « Nous avons décidé de donner des soins de santé à tous nos compatriotes. La pension pour ceux qui ne peuvent pas l’avoir, les Microcrédits Alafia. Nous avions fait tout ceci sans remettre en cause tous les programmes de gratuités qui existaient avant notre arrivée. » a assuré le ministre Bio Tchané.
L’accès universel à l’eau potable est à comptabiliser dans les réalisations dans le secteur social. L’objectif visé par le gouvernement, tous les Béninois doivent avoir l’eau avant 2021. À la date d’aujourd’hui, une couverture de 70 % est réalisée selon Abdoulaye Bio Tchané, 40 % d’accès avant l’arrivée du gouvernement Talon.
Le programme des cantines scolaires « très transformateur » offre un repas chaud par jour à 54 % des enfants qui vont à l’école. C’est largement au-dessus des moins de 10 % des enfants qui avaient accès aux cantines avant 2016.