C’était annoncé et les Béninois l’attendaient. Le gouvernement travaille activement à passer à d’autres horaires de travail dans l’administration publique. La formule actuelle (8h à 12h30′ et 15h-18h30′) porterait des germes d’une improductivité que l’État veut conjuguer au passé. Un État qui, en plus des économies, veut utiliser à bon escient les compétences et aussi améliorer les conditions de travail des fonctionnaires.
Les nouveaux horaires de travail devraient être bientôt de 8 heures à 17 heures 30 avec 1 heure 30 de repos entre 12 heures 30 à 14 heures. C’est en tout cas l’une des options favorites dans ce processus de changement d’horaires engagé. Pour en arriver là, une étude a d’abord analysé les horaires actuels et y a décelé des failles. Des personnes interrogées dans le déroulement de l’étude pensent à hauteur de 79,35% que « l’amplitude horaire actuelle » est en cause dans les contre-performances de l’administration publique. 70,38% des personnes cibles ont approuvé le changement d’heures de travail.
Productivité des fonctionnaires et économies d’énergie
Plusieurs pays ont aussi servi de cadran à l’étude menée. Des pays voisins et d’autres plus éloignés ont déjà réaménagé leur horaire de travail et semblent en termes de rendement et de productivité battre de loin le Bénin.
L’État vise ainsi rattraper ce retard de productivité. Il entend aussi gagner au moins 0, 57% de croissance économique, sans oublier des économies d’énergie, évaluées à hauteur de 11,4 milliards de francs CFA pour une heure de pause supprimée. La démarche n’est pas isolée. Elle entre dans le cadre général de la modernisation des services publics.
Le processus semble être inclusif avec sur toute l‘étendue du territoire 3377 avis recueillis dans une étude menée par un comité technique fait des représentants du BAI (Bureau d’Analyse et d’Investigation), du ministère du Plan et de Développement, du ministère des Finances. Une concertation avec les centrales syndicales a été faite avant l’étape actuelle qui est faite de sensibilisations à l’endroit des agents de l’État.