Alors que la tension politique dans la sous-région ne cesse de s’enflammer, le Bénin lui aussi s’apprête à vivre une année électorale (présidentielle 2021) avec beaucoup d’incertitudes. Un regard dans le rétroviseur renseigne déjà sur ce que peuvent être les conséquences d’un scrutin non inclusif dans un système qui demeure démocratique, selon le pouvoir. Mais à voir de près, les conditions qui ont encadré les dernières élections (législatives, communales et municipales) restent pour le mieux extraordinaires. Tant elles ont contribué à écarter une bonne partie de l’électorat. La cause: les nouvelles lois électorales votées par le parlement acquis entièrement à la cause du chef de l’État.
Dans ce contexte, le CiAAF s’inquiète d’une paix qui visiblement est à rude épreuve dans le pays.
L’Association scientifique qui multiplie les réflexions dans le sens de participer à la limitation des dérives dans la gouvernance au pays comme dans la sous-région, s’est une fois encore invitée dans le débat. Dans sa nouvelle « Note d’analyse » intitulée « Il n’est pas encore tard pour la paix ! », le centre s’est mué en conseiller. Un document d’une trentaine de pages qui rappelle qu’ « Il est encore possible de réviser le cadre légal des élections ». Faisant apparaître dans sa note les signes de la crise électorale, le CiAAF a tracé les chemins de la paix puisque selon le Think Tank, « Il n’est pas encore tard pour la paix ; mais plus tard, il pourrait être trop tard ».