Tous les regards étaient tournés vers le palais de la Marina, où se tenaient les discussions entre centrales syndicales et le chef de l’État. L’objectif, mettre fin au bras de fer entre le gouvernement et les travailleurs du secteur de l’enseignement, notamment sur la question des 30h pour les aspirants.
Une rencontre pour pas grand-chose, pourrait-on dire, selon le point de cette rencontre fait par Anselme Amoussou, secrétaire général de la CSA-Bénin, sur sa page Facebook. Si pour ce dernier, au sortir de cette rencontre, c’est « un début de victoire pour les confédérations », pour d’autres c’est bien loin de l’être. Du côté du gouvernement, un rétropédalage est tout de même envisageable. Patrice Talon n’a pas manqué de rappeler que « les 30 heures ne sont pas du fétichisme et le gouvernement est disposé à revoir sa copie ». Il ajoutera que « nous n’avons pas la prétention d’avoir toujours raison ».
Démarrée sous fond de tension, la rentrée scolaire 2020-2021 va-t-elle connaître une décrispation après cette entrevue ? Une question qui reste persistante. Mais visiblement, le gouvernement est engagé à ne pas pourrir l’ambiance avec les enseignants. A cet effet, le chef de l’État a insisté sur le fait qu’ « aucun aspirant figurant dans la base de données et déployé l’année dernière ne sera laissé sur le carreau ». Une autre déclaration forte, signe d’un début d’une prochaine marche arrière de Patrice Talon et de son gouvernement.