Le taux d’inclusion financière n’est toujours pas satisfaisant en Afrique de l’ouest et au Bénin en particulier. Des efforts restent à consentir et l’une des solutions constitue l’accès aux services d’assurances par les populations.
Le sujet était au cœur d’une conférence organisée en ligne. Le Gérant de la Société d’inclusion financière (Sif-Groupe) a pris part à cette rencontre virtuelle sur le thème « Numérisation de l’assurance, transformation de l’assurance, innovation dans la distribution et gestion des risques opérationnels à l’ère du Covid-19 ». Dans un panel intitulé « Ardente obligation de l’inclusion financière et d’assurances : comment les technologies numériques et mobiles jouent un rôle fondamental dans ce domaine ? », avec d’autres experts, Armel Allavo a exposé comment l’accès aux services d’assurances reste un élément important dans l’inclusion financière. « On ne peut pas parler d’inclusion financière en excluant l’accès des populations aux services d’assurances notamment les services d’assurances vie ». Selon Armel Allavo, le taux de pénétration des services d’assurances vie en Afrique hors Afrique du sud tourne autour de 2% et l’Afrique de l’ouest est en dessous de 1%. Des chiffres qui se justifient par le manque de confiance que les populations placent aux maisons d’assurances.
De nature, les populations africaines éprouvent une réticence envers les institutions financières. Dans le cas des maisons d’assurances, la distanciation est encore plus remarquable. Ce n’est du tout pas une histoire d’amour. « les populations n’ont pas toujours confiance en ce que les services d’assurances sont des services qui sont non seulement utiles pour elles, mais des services auxquels ils peuvent accéder sans difficultés » a fait savoir le panéliste qui milite plutôt pour un changement de stratégie des maisons d’assurances.
Armel Allavo s’est aussi appuyé sur les opportunités qu’offre aujourd’hui la stratégie régionale d’inclusion financière de l’Afrique de l’ouest qui permet aux populations d’accéder sans difficultés aux services financiers. C’est aussi une aubaine pour les services d’assurances vie a-t-il conclu.