Le pari a été tenu. Les participants au 4è colloque scientifique international de l’Association pour l’innovation pédagogique et le développement professionnel (AIPDP), ont mené des échanges fructueux dans l’intérêt des systèmes éducatifs en Afrique. 4 jours de travaux (27, 28, 29 et 30 juillet), à l’Ecole normale supérieure d’Abidjan, ont permis à ces acteurs de l’éducation et d’autres secteurs, de relever les maux dont souffre l’éducation en Afrique et les thérapies à y appliquer.
Il est temps de changer les paradigmes. Ce 4è colloque de l’AIPDP soutient l’inévitable besoin de se séparer des anciennes approches. Le thème du colloque illustre bien cette volonté : « Passer des approches d’enseignement d’hier à celles d’aujourd’hui et de demain ». Autour de ce thème centre, une centaine de communications subdivisées en 4 axes ont été animées par les conférenciers venus de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Togo, du Congo Brazzaville, du Burkina-Faso, du Bénin, de la France et du Canada notamment. À ces communications, il faut ajouter les ateliers pratiques, les présentations par affiches et les tables rondes, qui permettent d’approfondir les discussions. Satisfaction du point de vue scientifique selon le Président de l’AIPDP, Prof Justin Ngoya. C’est d’ailleurs le sentiment de l’ensemble de la communauté ayant pris part aux travaux. Faire avancer l’éducation par une innovation pédagogique spécifique à chaque pays, selon ses besoins ont souligné les acteurs, qui ne se cachent point l’immensité du chantier. Ces derniers soulignent la nécessité de s’approprier les outils et ressources pouvant contribuer à donner un vrai sens à l’innovation pédagogique par un partenariat sincère et productif. Dans cette logique l’AIPDP devra continuer ses actions salvatrices de développement et de promotion de l’innovation pédagogique dans le monde. L’association, consciente de sa mission, a déjà annoncé la mise sur pieds du centre de recherche et de la maison d’édition qu’elle a créée au Canada, deux instruments qui devront permettre d’avancer plus rapidement dans la résolution des problèmes, qui minent le secteur éducatif.
Enseignement et recherche en Afrique, la relève assurée
L’une des attractions lors de ce colloque a été l’étape des présentations par affiches des doctorants. 29 au total, ils ont soumis les fruits de leurs recherches à l’appréciation d’un jury international. Un exercice exécuté en 3 minutes. En jeu, le prix Prof. Justin Ngoya, initié par le président fondateur de l’AIPDP. Au terme des présentations, le jury a sélectionné les 5 premiers, qui repartent chacun avec une enveloppe financière et un exemplaire de la revue pédagogique de l’AIPDP. Le mérite est revenu à Nathalie Biyiha NLONG, de nationalité Camerounaise, de décrocher le premier prix, ses travaux portent le thème « Problématique de l’enseignement des questions d’éducation au développement durable dans le contexte de l’APC : enquête socio épistémologique et la cartographie des controverses sur la QDD forêt ». Les participants ont salué la qualité des travaux menés par les doctorants ainsi que la diversité des thèmes de recherche. Le président de l’AIPDP se réjouit de cette « relève assurée », et promet être aux côtés de ces jeunes pour leur émergence.
En été 2022, le 5è colloque aura lieu à Montréal au Canada. Une occasion qui permettra aux pays africains, de s’inspirer du système éducatif canadien, référence mondiale aujourd’hui, pour améliorer la qualité des approches sur le continent.