L’ancien ministre de Boni Yayi s’est exprimé ce vendredi sur la radio américaine VOA, à moins de dix jours du scrutin présidentiel.
Komi Koutché voulait être candidat à la présidentielle. « Absolument », a-t-il avoué à la radio VOA. Il a déploré un environnement électoral vicié depuis 2016.
Au sujet de l’implication des Etats-Unis il déclare ceci : « Que l’ambassadrice des Etats-Unis appelle au dialogue, c’est la chose la plus normale qui soit. Mais que l’ambassadrice des Etats-Unis appelle au dialogue après les élections qui sont en cours, qui n’en sont véritablement pas une, il y a deux conséquences à une telle position. La première conséquence, c’est que cette position valide l’exclusion, ce qui est littéralement contre la politique américaine en matière de la promotion de la démocratie dans le monde, et particulièrement la politique de l’actuel chef de l’Etat, le président Joe Biden. La deuxième conséquence c’est comme si l’ambassadrice des Etats-Unis nomme déjà naturellement le président Patrice Talon. »
Au sujet de Réckya Madougou, Komi Koutché fait savoir que « Réckya Madougou est en otage. Et vous savez quand un otage est dans les mains de ses geôliers, quelles nouvelles vous pouvez avoir ? Elle est même empêchée de recevoir des visites des plus proches, dont sa maman. Et donc aujourd’hui, le sort de Réckya Madougou est totalement dans les mains » du pouvoir en place.
La candidate recalée à la présidentielle du parti Les Démocrates est en détention provisoire depuis début mars. Elle est accusée de financement de terrorisme.