Les juniors béninois sont les hôtes de leurs homologues de la sous-région (UFOA B). Porto-Novo va vibrer. N’en déplaise à la Covid-19.
Le tournoi qualificatif des U-20 va se tenir au Bénin comme précédemment annoncé. Si le sélectionneur Mathias Déguénon a eu la tâche très difficile pour dénicher des talents locaux par ces temps de silence footballistique, il aura eu tout le mal du monde pour faire descendre de l’Occident les potentiels renforts. Youssouf Assogba a été retenu par son coach à Amiens. Les Turinois ont été catégoriques. Le béninois Josué Tchibozo de moins de 20 ans qui y évolue ne peut pas voyager. D’autres espérances auront été ainsi noyées sur l’autel de la Covid-19 et son corollaire d’incertitudes. Le staff est confiant, cependant, ça panique.
Mathias Déguénon et ses collègues ont bâti toute leur stratégie sur les locaux. Malgré l’arrêt des championnats depuis mars pour cause de la Covid-19, l’ossature du groupe est locale. Même si les défections des internationaux juniors ne sont pas les seuls coups auxquels le sélectionneur fera face.
Le groupe qui devrait être composé de 28 joueurs est réduit à 22 athlètes aux dernières nouvelles. Le staff technique, médical et le personnel de soutien, pour un total de huit (08), sera réduit à cinq (05). Les exigences de l’organisateur du tournoi sans doute qui ne prend pas plus de 25 personnes (joueurs et staff) en charge. Pour des raisons de finances, le sélectionneur est tenu de revoir sa troupe. Une décision qui devra du point de vue humain, affecter le patron des juniors et du point de vue sportif, réduire ses marges de manoeuvres. Destin d’entraîneur, il aura le mot et le discours qu’il faut pour renvoyer six (06) joueurs et mettre sous silence trois (03) officiels. Aussi, il devra trouver l’astuce pour tenir dans ce tournoi avec la marge à lui imposée.
Par ailleurs, l’effervescence autour de cette messe organisée à domicile est zéro. Et c’est peu de le dire. A moins de 48h de ce tournoi, c’est comme si la magie de la Covid-19 a eu raison de tous. La fièvre est au plus bas de ses niveaux. Pourtant, les juniors dont on attend de connaître les visages ont besoin d’une chaleur du public dans les gradins. Une ferveur absente alors même que ce jeudi 3 décembre, les équipes concurrentes : Niger, Togo, Côte-d’Ivoire et Burkina Faso font leur descente à Cotonou.
A moins de 48 heures de la compétition, la liste des joueurs n’est pas encore dévoilée. La presse et le public sportif, impatients, scrutent le vide dans l’espoir d’être servis sous peu. Le sélectionneur a sans doute éliminé ceux qu’il faut. Mais, restent des détails (payer les primes de campement à ceux qui sont laissés sur le quai et se séparer d’eux, ou trouver la faveur du ministère ou de la fédération pour assurer la facture du surplus) avant de dévoiler la liste. Tout un Meli mélo de mauvais goût dira-t-on.