Un concours entre différents quartiers de Djougou doit contribuer à rendre la ville plus salubre.
Le maire Malick Gomina s’est attaqué à une plaie incurable de la ville de Djougou, celle de la salubrité. , Le conseil communal et son chef ont lancé, mardi (15.09.20) un concours pour le moins peu ordinaire. Il s’agit d’une compétition de salubrité qui oppose les quartiers. Le concours est dénommé « quartier le plus propre ».
Les autorités locales et leur chef mettent du prix au succès de l’initiative. Elles entendent parvenir à asseoir une totale émulation au tour de la salubrité. Les quartiers seront donc distingués mensuellement à travers des critères. Ces critères vont de la fréquence des séances de salubrité collective, à la propriété des quartiers en passant par l’entretien des ouvrages d’assainissement tels que les caniveaux et les pavés sans oublier la gestion des dépotoirs sauvages. Et au vu de l’engouement et des émules que l’initiative crée le pari semble être bien engagé.
Changer l’histoire de Djougou, attirer les investisseurs
Djougou a toujours eu une réputation de malpropreté. C’est un secret de polichinelle. Même à l’époque révolutionnaire où toutes les cités s’étaient alignées face au bâton marxiste, la ville a trouvé la force de résister. Elle s’est dressée contre la salubrité au point de renvoyer au monde et aux autorités étatiques cette image d’un faubourg récalcitrant. Les tas d’ordures y ont toujours été rois.
Et pour les dirigeants avant Malick Gomina, c’était peine perdue que d’essayer de changer les choses. Depuis son accession à la tête du conseil communal, c’est à la déconstruction de cette presque tradition de la saleté que s’est mis le docteur en gestion de l’environnement. Ses collaborateurs l’ont encore rappelé à la cérémonie de lancement ce 15 septembre : pour attirer les investisseurs privés et étrangers il faut à Djougou un bon attrait.
Malick Gomina a, dès sa prise de fonction, démontré son engagement pour servir ses administrés de la cité des Kpétoni. Il en a donné un grand signal avec les lampadaires. L’éclairage public qui, jadis n’était qu’à quelques ronds-points de la ville, a fait sa grande apparition sur les principales artères de Djougou. L’annonce d’une forme de gouvernance nouvelle, une gouvernance de petits gestes aux effets incommensurables sur le quotidien des administrés qui n’en demandent pas plus.