« La limitation du mandat présidentiel est-elle une panacée aux tensions politiques en Afrique ? ». C’est un sujet qui fait grand bruit, surtout dans les pays africains. Aujourd’hui encore, des cas sont évoqués dans l’actualité. Clin d’œil à la Côte d’Ivoire et la Guinée qui sont à la porte de crises politique et sociale. C’est donc pour rester coller à l’actualité et surtout à une question de grande préoccupation que les candidates à la deuxième édition du Concours la ligue des débatteurs féminins du Bénin sont appelées à mener leurs réflexions. Des analyses et arguments qui ont non seulement égayé le public venu à la grande finale du concours ce samedi 15 août 2020 à Cotonou, mais aussi la preuve que ces jeunes filles de 18 à 27 ans maîtrisent le sujet et ses corollaires.
Durant une quarantaine de minutes, les candidates réparties en deux équipes ont défendu le pour et le contre du sujet soumis à leur réflexion. Les débats ont été menés dans un style soutenu avec des arguments pointus. Certes, elles ne sont pas des acteurs politiques mais elles ont tenu des discours qui en ont tout l’air. Alors que l’équipe A dénommée « People’s Voice » s’appuie sur l’alternance pacifique au pouvoir pour justifier le rôle combien important de la limitation du mandat présidentiel dans l’absence des tensions politiques. La réplique de l’équipe B appelée « Tassi Hangbé » ne s’est pas fait attendre. Les sources des tensions politiques dans les pays africains sont ailleurs. En outre, les causes sont multiples et complexes, font savoir les candidates qui défendent le contre le sujet. Au terme des échanges, le jury a rendu son verdict et a sacré l’équipe « Tassi Hangbé » meilleure oratrice avec un score de 42,45 sur 50. Les membres de l’équipe partent avec des bourses de formation dans divers domaines offertes par les partenaires de l’événement.
Une femme chef de famille ?
A l’opposé de leurs autres collègues, des candidates ont planché dans l’épreuve « Discours de l’année ». Elles ont assis leurs idées sur l’assertion « Le Rôle de chef de famille est lourd, trop pour une femme ». Des quatre candidates en lice, c’est Paula Déguénon qui décroche le trophée, elle qui soutient que la femme est bel et bien capable d’assurer le rôle de chef de famille, d’autant plus qu’elle s’investit dans le foyer parfois plus que l’homme.
L’acte 2 du concours la Ligue des débatteurs féminins du Bénin est une réussite et la CEO de Ile Sacrée s’en félicite. Ariane Etèka qui renvoie encore les filles au travail pour des performances plus grandes.