Tempête dans un verre de thé. C’est la caricature qu’il convient de faire à la lecture des hostilités en ce qui concerne la course à la succession du président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad), Christian Adovèlandé. D’un côté comme de l’autre, on tente de monter les enchères. Qu’ils se fassent appeler Secrétaire général de la Présidence ou deuxième personnalité du gouvernement, l’horizon 2021 est couvert d’un épais brouillard en ce qui concerne le probable dauphin du président Patrice Talon. Dès lors, il faut viser autre chose, c’est-à-dire, une autre promotion pour se libérer du joug ou de l’otage politique dans lequel on est coincé. La destination qui apparaît comme une branche sécurisée est bien évidemment la Boad. Et certains faucons de la République n’hésitent pas à se lancer, corps et âme dans la compétition. A défaut de succéder au président Patrice Talon à la tête de la magistrature suprême en 2021, un meilleur choix aurait été celui d’occuper une fonction qui vous rend libre de vos choix que d’être un éternel serviteur à un même poste. Dans le sérail gouvernemental, deux cadors qui ont rang de ministres d’État se lancent dans un silencieux duel à mort. Chacun y va avec sa stratégie avec l’intérêt de rester sur la scène décisionnelle à l’échelle internationale. Les lobbyings s’enchaînent. Qui pour mettre la pression sur le chef de l’État pour monnayer sa succession contre une promotion au niveau de cette institution financière sous-régionale, qui pour solliciter le soutien du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara. Or, ni l’un ni l’autre ne fait partie des options de l’actuel locataire de la Marina qui mise sérieusement sur la jeunesse pour relever les nouveaux défis à la tête de la Boad. Et bien évidemment à ce niveau, les compétences ne manquent pas également. De jeunes cadres très dynamiques peuvent véritablement faire l’affaire et honorer le drapeau national au regard de leur profil. Le président Patrice Talon en est bien conscient. Lui qui doit jeter un coup d’œil soit au ministère de l’Economie et des Finances où de jeunes techniciens, chez qui la matière grise existe à profusion, à même de valablement révéler le Bénin, soit à l’international dans le giron de la diaspora où nichent également les valeurs. Il suffit de leur faire confiance. C’est la seule option qui s’impose, vu que depuis avril 2016, le président Patrice Talon a ouvert un vaste chantier de promotion des jeunes au niveau de grandes instances. D’ailleurs les positionnements lors des deux dernières élections prouvent à suffisance cette volonté politique de Patrice Talon à faire confiance à la jeunesse. Ce n’est pas au crépuscule de son mandat qu’il fera marche arrière.