C’est un autre détail de l’affaire du harcèlement sexuel et moral à l’office de radiodiffusion et télévision du Bénin qui a créé la polémique sur les réseaux sociaux. La nomination de Angela Kpeidja au poste de Chef service web de l’office a suscité de vives réactions des internautes et au-delà. Si certains pensent qu’elle aurait pu décliner cette offre, d’autres estiment que c’était là, le seul but de son combat déclaré face à la « violence » sexuelle subie par les femmes sur leur lieu de travail. Angela Kpéidja attentive à toutes ces réactions, a saisi à nouveau son clavier pour clarifier sa position. Après ses premiers mots de remerciement à ses soutiens, elle a tenté de justifier sa lutte qui selon elle n’est aucunement orientée vers la quête d’une quelconque récompense: « Je m’en voudrais aussi de ne pas remercier toutes ces personnes qui, de bonne foi, doutent de ce que mon combat soit noble, sans intérêt personnel et juste. Je tiens néanmoins à rassurer que ma quête va au-delà d’une quelconque nomination, elle se veut bienfaitrice pour toutes les filles et femmes victimes du harcèlement dans le monde professionnel. Mon combat est aussi particulièrement porté par le profond amour que j’ai pour ma fille et que je voudrais préserver de ces bassesses…une promotion dans un moment aussi crucial qui amène des langues à penser qu’un avancement professionnel fut mon ambition. Ceci est loin du combat qui est le mien », a-t-elle laissé lire sur sa page Facebook.
Dans un esprit de guerrière, Angela Kpeidja s’inscrit donc dans la dynamique de poursuivre son combat tout en gardant son poste : « J’assumerai donc mon poste pour montrer que la femme est capable et qu’elle mérite de gravir les échelons dans toutes les administrations sans qu’on ne lui colle un prototype ou des pensées aussi nuisibles ». Elle finira son message par sa volonté de lancer bientôt des « activités » et « actions » afin de se faire entendre davantage.