Ils ne veulent plus rien entendre, si ce n’est le payement de leur frais de laboratoire et appui aux activités de recherche . Les doctorants de la promotion 2012 à 2017 du programme de formation des formateurs des universités publiques du Bénin sont restés sans rien percevoir depuis des années. Malmenés de gauche à droite, ils ambitionnent emprunter la voie judiciaire si rien n’est fait par les autorités de l’université d’Abomey-Calavi.
Dans une lettre adressée au recteur de l’UAC avec en objet : « Détournement des frais de laboratoire et appui aux activités de recherche dus aux doctorants (2012-2017)», les doctorants regroupés en collectif estiment avoir fait de lourds sacrifices jusque-là dans le cadre de leur formation sans recevoir ce qui leur revenait de droit. Leur dernière indignation est née quand ils apprennent que les fonds, finalement transférés grâce à leur lutte par le ministère au rectorat, en réalité doivent servir à payer des équipements et consommables directement aux laboratoires. Ce qui est scandaleux selon eux. Ils rappellent que les frais d’appui aux laboratoires et aux activités de recherche sont prévus par les divers arrêtés ministériels et constituent l’un des avantages dont bénéficient chacun des doctorants sélectionnés. « C’est d’ailleurs la seule ligne destinée à amortir les charges directes des activités de recherche proprement dites (les collectes de données, les analyses de laboratoire, les frais de publication d’articles, les frais de participation aux manifestations scientifiques, les achats d’ouvrages, de consommables de laboratoire, etc.) Fort malheureusement, ces frais n’ont jamais été officiellement payés à aucun doctorant depuis l’année 2012 mais officieusement oui » dénonce le courrier. Alors que les doctorants ont dû se débrouiller durant tout ce temps : « Les activités de recherche ont dû être financées sur fonds propres des doctorants ou de leur directeur de thèse et parfois sur les ressources de leur laboratoire ou unité de recherche. Certains doctorants ont payé de leur poche les frais de laboratoires exigés par des directeurs de laboratoires avant l’autorisation de leur soutenance (Cas des camarades de l’IMSP), d’autres ont exigé le paiement des frais de laboratoires pour laisser poursuivre les recherches de certains doctorants (FSS). Des doctorants ont, de leur poche, achetée du matériel d’analyse au sein des laboratoires. La quasi-totalité des doctorants en sciences techniques ont financés eux-mêmes les activités de terrain », ils réclament le payement de leur droit au risque se trouver dans l’obligation de saisir le procureur de la Criet. Pour eux c’est un acte de détournement.