Quand le rythme change, la cadence aussi change dit on. Et bien, dans ses nombreuses stratégies de riposte contre la COVID 19, le gouvernement a changé de fusil d’épaule en lançant les dépistages massifs pour les groupes cibles exposés que sont entre autres les agents de santé, les forces de défense et de sécurité et aussi les enseignants. Dans cette veine, le gouvernement béninois a décidé de mettre fin à l’ancien mode de traitement des cas des voyageurs venus de l’extérieur. En lieu et place de la mise en quarantaine systématique, c’est le dépistage qui s’impose à toutes personnes foulant le sol béninois via son aéroport international Bernardin Cardinal Gantin.
Cette opération va consister à diriger les voyageurs vers les centres de tri et de dépistage pour subir le test obligatoire qui se déroule en deux phases.
Un premier Test de Diagnostic Rapide (TDR) dont le résultat est disponible dans 15 ou 20 minutes pour déterminer la sérologie du voyageur. Les voyageurs déclarés négatifs au bout des 15 ou 20 minutes, vont subir un prélèvement pour une recherche plus approfondie par la Polymérase Chain Reaction (PCR) avant de retourner chez eux tout en respectant les gestes barrières et probablement un auto isolement. Ils reviendront 48h après pour le résultat de la PCR sur site. Ceux de ce lot, qui seront déclarés positifs, vont être pris en charge systématiquement. Dans le cas contraire, l’intéressé retournera chez lui avant de revenir une deuxième fois et 14 jours après pour le test final qui va lever toute équivoque.
La deuxième phase va concerner seulement les éventuels sujets déclarés positifs suite au test rapide. Ces derniers, seront mis sous le protocole de traitement en vigueur en République du Bénin, soit chez eux s’ils sont des porteurs sains, soit dirigés vers les centres dédiés pour la cause s’ils présentent déjà des signes de la maladie.
De véritables mesures pour endiguer le mal ou l’avoir à la racine.
La face cachée de l’iceberg
Toutes ces étapes citées supra auront des coûts. Lequels coûts seront imputés soit aux compagnies aériennes qui devront l’inscrire dans les frais de cession de billet, soit aux passagers individuellement. Dans une note d’information portée par la compagnie française Air France à ces passagers, ce pan de la chose a été dévoilé et laissé à la charge de chaque passager. Cette stratégie choc du gouvernement béninois qui est de facturer ces différents tests, en rajoute à coup sûr déjà aux peines des compagnies et des potentiels voyageur à qui fouleront le sol béninois.
Mais à y voir de prêt, ceci a été mis en branle parce qu’un test coûterait entre 50 ou 60 milles FCFA au gouvernement qui envisage s’assouplir un peu la charge pour ne pas être asphyxié.
Rien ne vaut la vie
Dans l’un ou dans l’autre cas, que ce soit la compagnie ou le passager qui prenne en charge ces frais, ils ne devront pas être un souci puisque la vie n’a pas de prix. Et c’est aussi toujours mieux de connaître sa sérologie que d’être « séro-ignorant ». Il y va du bien de chacun et de tous. Aussi, face au virus qui a tout bouleversé, aucun prix ne doit être cher payé.